Capsules, pompes à vide, centre de contrôle, systèmes de lévitation et de propulsion… Tout ce matériel conçu et fabriqué par HyperloopTT sur l’ancienne base de Francazal, au sud de Toulouse, sera transporté en Italie. Le personnel basé dans la ville et ses environs continuera à travailler sur Hyper Transfer et d’autres projets, a encore assuré le « leader mondial du développement de la prochaine génération de transports durables à grande vitesse ».
Un départ annoncé, une nouvelle page se tourne
« Toulouse a posé les bases de ce qui a finalement été l’offre gagnante d’HyperloopTT pour l’appel d’offres italien en 2023 », explique la société dans son communiqué. Le contrat pour le projet Hyper Transfer, signé en janvier 2024, marque le début officiel de cette nouvelle aventure, avec l’ouverture de bureaux près de Venise et des opérations supplémentaires à Turin et dans les Pouilles.
Depuis son installation en 2017 à Francazal, où un tube d’essai reste visible, HyperloopTT a rencontré toutes sortes d’obstacles, en particulier la difficulté à trouver des sous-traitants et la nécessité de répondre aux exigences de Toulouse Métropole, propriétaire du terrain, qui a résilié le bail en novembre dernier. Malgré des investissements significatifs et le paiement régulier du loyer, la métropole a pris acte de l’absence d’activité et a encouragé la société à envisager son avenir ailleurs.
Agnès Plagneux-Bertrand, vice-présidente de Toulouse Métropole, a souligné dans La Dépêche du Midi la transition professionnelle et apaisée de la relation avec HyperloopTT, reconnaissant l’effort de la société malgré les difficultés : « Loin de l’enthousiasme du début puis de la vindicte récente, nous avons toujours essayé de conserver une relation objective et transparente avec l’équipe dirigeante », assure l’édile.
Le départ vers l’Italie est vu comme une évolution naturelle et nécessaire au projet, et la métropole a facilité ce mouvement en tenant compte de la complexité du déménagement. « Lorsqu’il est apparu que l’avenir d’Hyperloop serait désormais en Italie, il était clair que l’entreprise devait rassembler ses forces sur ce nouveau projet (…) C’est un chapitre qui se tourne et nous leur souhaitons de réussir dans ce projet italien », a ajouté Agnès Plagneux-Bertrand.
Malgré les critiques et les obstacles, HyperloopTT affirme avoir contribué significativement à l’économie locale toulousaine, en collaborant avec de nombreuses entreprises et institutions. Son PDG, Andrés de León, justifie le déménagement par la nécessité de trouver un site plus adapté aux prochaines étapes de développement, un besoin qui n’a pu être comblé à Francazal. Le projet italien représente ainsi non seulement la continuation des ambitions d’HyperloopTT malgré l’échec toulousain, mais également la concrétisation d’un projet de transport inédit à l’échelle européenne.
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ça ne marchera jamais, faut arrêter avec cette idée stupide.
Pourquoi ça ne marchera pas, marche sur la lune paraissait aussi impossible et pourtant. Il y a toujours des défaitistes dans la vie, dommage pour vous .
Nos politiques ont laissé filer une entreprise qui aurait certainement été un fleuron français à terme. Lorsque les italiens auront réussi on s’en mordra les doigts comme d’habitude.