C’est un petit séisme qui vient de secouer Genève et le salon de l’automobile. Dès l’ouverture ce lundi matin, le constructeur français vient de lever le voile sur sa refonte de la R5, plus de 50 ans après la première version. Et pour cause, cette nouvelle R5 est la pierre angulaire du projet de “Renaulution” voulu par le PDG du groupe Luca de Meo depuis son arrivée en poste dans le courant de l’année 2020.
Sur les premières images partagées par la marque au losange, l’inspiration du mythe des années 70 et 80 est claire. Le design de cette nouvelle R5 rappelle la riche histoire du modèle sans tomber dans le “vintage” à outrance. Comme l’explique Gilles Vidal à nos collègues de BFM TV, c’était d’ailleurs un vrai “défi” de réussir à trouver ce juste milieu. Renault voulait en effet conserver “l’esprit” de ce modèle historique tout en proposant une automobile moderne tournée vers “le futur”.
Attendue depuis des mois, la R5 devait réussir à se démarquer. Le pari semble gagnant pour la marque au losange. Sans même mettre un pied dans la voiture, les changements par rapport aux autres modèles électriques sautent aux yeux. Le design ne ressemble pas aux Austral et autres Rafale ou Megane vendus par le constructeur français, il est singulier, comme le projet qui se cache derrière cette nouvelle R5.
Une autonomie plus que correcte
Si le design a volontairement été bien différent de ce que Renault sait faire en matière de voitures électriques, sous le capot aussi, le constructeur joue la carte de l’inédit. Ainsi, la R5 est la première voiture construite autour de la plateforme AmpR Small. Une prise de risque qui porte ses fruits ? L’avenir le dira.
Du côté de la motorisation, Renault mise sur un nouveau bloc ePT-100 kW. Il offrirait 125 chevaux (150 avec option) pour 20 kg de moins que celui de la Zoé. Il sera alimenté par une batterie de 40 kWh, offrant plus de 300 kilomètres d’autonomie. Une autre version, plus endurante, disposera d’une batterie de 52 kWh, permettant à la petite R5 de dépasser les 400 kilomètres sur une seule charge.
Selon Frédéric Morel, ingénieur en chef de la conception de cette R5, ce choix devrait permettre de toucher un public large, allant des urbains utilisant la voiture tous les jours pour des déplacements courts et les grands rouleurs qui parcourent de plus grandes distances avec leur véhicule, notamment pour aller en vacances.
Une voiture faite pour monsieur tout le monde
Cette volonté de convenir à tous les usages se retrouve dans le prix de cette nouvelle R5. Renault a fait des efforts conséquents pour réduire les coûts de production et proposer cette voiture électrique à moins de 25 000 euros (avant d’éventuels bonus). Renault se positionne alors sur un marché qu’elle n’occupait pas pour le moment : l’entrée de gamme électrique.
Avec ce positionnement, la R5 peut être vue comme la suite de la Zoé, la première voiture électrique populaire en France. Selon le cabinet d’analyses Inovev, la R5 pourrait être une vraie réussite commerciale pour Renault avec 70 000 ventes dès cette année. D’ici à 2027, le cabinet mise sur plus de 100 000 ventes annuelles pour la voiture électrique de Renault.
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