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Les livreurs autonomes d’Uber Eats roulent à Tokyo

Uber Eats a lancé son service de livraison autonome à Tokyo, une première en dehors des États-Unis. La livraison de repas sans chauffeur, c’est une stratégie qui s’impose pour la plateforme afin de palier la pénurie de main d’œuvre et améliorer l’efficacité logistique.

Uber Eats, en collaboration avec Cartken et Mitsubishi Electric, a donc lancé son système de livraison autonome dans la capitale japonaise. Jusqu’à présent, ce service était disponible dans une poignée de grandes villes américaines (entre autres à Miami), il s’exporte donc pour la première fois.

Les robots amènent le dîner

Shintaro Nakagawa, le patron d’Uber Eats Japon, a expliqué que le lancement des robots de livraison autonomes vient en complément des méthodes de livraison humaines traditionnelles, comme le vélo, la moto, les véhicules légers ou la marche. Ce service se pose comme une réponse à la pénurie de main-d’œuvre locale, tout en offrant une option de livraison fiable et moderne aux consommateurs japonais.

Les robots ont été conçus par Cartken, une startup fondée par des anciens de Google et adaptés aux spécificités locales par Mitsubishi. Ils doivent naviguer avec aisance dans l’environnement urbain dense de Tokyo. Le Model C de Cartken est équipé de six caméras et utilise des modèles d’IA avancés pour la navigation autonome et la détection d’obstacles, avec un mode de contrôle à distance disponible si nécessaire.

Uber Eats Japon 2
© Uber Eats

Adapté aux exigences japonaises, notamment en matière de vitesse et de capacité de chargement, ce robot respecte strictement les réglementations locales tout en prenant en compte la vie privée des passants, grâce à un système de masquage automatique des visages dans les enregistrements vidéo.

Le lancement de ce service à Tokyo bénéficie de l’expérience préalable de la jeune pousse au Japon, où la société collabore déjà avec des acteurs majeurs comme Starbucks, Rakuten et la chaîne de supermarchés Seiyu. Cette expérience, combinée à la collaboration avec Mitsubishi, confère à Uber Eats et à ses partenaires l’image de pionniers de la livraison autonome dans le pays.

Les implications de ce service vont au-delà de la simple commodité de livraison. Elles touchent à des enjeux plus larges liés à la durabilité, à l’efficacité logistique et représente une réponse aux défis de la société japonaise, comme la problématique du manque de main-d’œuvre. De futurs développements sont dans les tuyaux, y compris l’extension potentielle à d’autres régions et la diversification des types de livraison.

Si Uber a plus ou moins laissé tomber son projet de taxis autonomes, la filiale Uber Eats a donc poursuivi l’idée et est en passe de réussir là où la maison mère a échoué. Et si les expérimentations aux États-Unis et au Japon sont convaincantes, alors rien n’interdira le service d’apparaitre ailleurs dans le monde, et pourquoi pas en Europe.

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