Epic Games vient d’annoncer sa volonté de développer l’Epic Games Store sur les iPhone d’ici à quelques semaines en Europe. Avec l’arrivée du DMA sur le vieux continent, Apple va être obligé d’ouvrir ses services à la concurrence et c’est l’App Store qui devrait le plus en pâtir.
C’est lors de son examen de 2023 que l’entreprise de Tim Sweeney a indiqué qu’elle avait récupéré son compte de développeurs chez Apple. Ce dernier avait été suspendu pendant des mois par la marque à la pomme à cause des pratiques d’Epic Games, notamment avec son jeu multiplateforme Fortnite, qui avait entraîné des poursuites en justice aux États-Unis.
Epic Games va combattre Apple en Europe
Si Epic Games n’a pas obtenu la victoire que la firme espérait face à la Pomme sur le territoire de l’Oncle Sam, c’est le vieux monde qui sourit aujourd’hui à la société de jeux vidéos. En effet, les nouvelles réglementations européennes, qui vont entrer en vigueur au début du mois de mars, vont permettre à des plateformes tierces de venir concurrencer l’App Store.
Mais Apple n’a pas dit son dernier mot et la marque à la pomme ne compte pas se laisser faire. Car l’App Store, en plus d’être une plateforme ultra-populaire sur l’iPhone (faute de mieux) est une vraie poule aux œufs d’or pour Apple. Lors des 12 derniers mois, elle a généré des milliards de dollars, permettant à Apple, avec sa commission de 30%, d’empocher des bénéfices importants.
Apple veut se défendre
Pour empêcher l’App Store d’avoir trop de concurrents, Apple a décidé de mettre en place une nouvelle politique concernant les applications. Si ces dernières pourront bientôt être téléchargés en dehors de l’App Store, il faudra que les développeurs en paye le prix.
Apple a fixé le tarif de 50 centimes par téléchargement pour les applications les plus populaires (celles qui dépassent le million d’utilisateurs). Une pratique “sournoise” qui montre la volonté “de conformité malveillante” d’Apple vis-à-vis des nouvelles lois européennes selon les propres mots de Tim Sweeney.
Une bataille judiciaire en Europe ?
Le patron d’Epic Games a d’ores et déjà annoncé que son entreprise “rejette fermement la torsion de ce processus par Apple pour saper la concurrence et continuer à imposer des taxes Apple sur les transactions dans lesquelles elle n’est pas impliquée”. En d’autres termes, Epic Games ne payera pas les frais demandés par Apple et si une nouvelle procédure judiciaire doit être enclenchée, ce sera le cas en Europe.
Un jeu dangereux pour Apple, la Commission Européenne n’étant pas la meilleure amie de la firme de Cupertino. C’est d’ailleurs cette instance qui a demandé la fin du monopole de l’App Store, difficile de voir comment elle pourrait trancher en faveur d’Apple dans un conflit lien la Pomme à Epic Games et sa volonté de “commerce ouvert à tous”.
Epic Games, un vrai robin des bois ?
De son côté, Epic Games prend ardemment la défense des développeurs face à l’ogre Apple. Dans sa reprise de la publicité mythique d’Apple de 1984, Epic Games se définit comme le défenseur de la liberté de commerce face au grand méchant Apple. Mais Epic Games est avant tout guidé dans sa quête de la justice par un profit bien personnel. L’arrivée de l’Epic Games Store sur l’iPhone entrainera une chute du chiffre d’affaires de l’App Store et le grand gagnant dans cette affaire, sera Epic Games.
La société de Tim Sweeney, sous couvert d’aider le grand public à avoir accès à des produits numériques au prix juste, se place comme le vendeur idéal, n’oubliant pas, comme tous les vendeurs, de prendre sa commission en passant.
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