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Vol de données chez Viamedis et Almerys : comment déposer plainte en ligne ?

Après le piratage de deux opérateurs du tiers payant, les 33 millions de victimes peuvent d”ores et déjà porter plainte en ligne, sans avoir à se rendre au commissariat.

Si vous êtes assurés en France, vous êtes sans doute concernés par le vol de données qui touche actuellement les mutuelles de Viamedis et Almerys. Au total, 33 millions de personnes — soit un Français sur deux sont concernées, rapportait la Cnil la semaine dernière. Un piratage d’ampleur, qui ne restera pas impuni, promet l’organisme Cybermalveillance.gouv.fr. La plateforme de prévention et d’assistance aux victimes a récemment mis en ligne un formulaire de lettre-plainte dématérialisée. L’objectif est simple, permettre à toutes les victimes de déposer plainte en ligne, sans avoir à se rendre directement dans un commissariat.

Un piratage d’ampleur

En plus de leur numéro de sécurité sociale — qui peut devenir une véritable mine d’or pour des personnes mal intentionnées — les victimes et leurs familles ont vu plusieurs informations sensibles fuiter sur le dark web. Nom, prénom, date et lieu de naissance, nom et type de contrat assureur, garanties associées… autant de données qui pourraient à l’avenir, servir des tentatives d’escroqueries et de phishing.

Pour les 33 millions de victimes, il faudra donc s’attendre à recevoir des messages, SMS et mails frauduleux en provenance de l’Assurance Maladie. Attention à bien modifier votre mot de passe, et à rester vigilants sur les échanges suspicieux que vous pourriez recevoir. En attendant, une démarche légale est d’ores et déjà accessible pour faire valoir vos droits.

Comment remplir le formulaire de plainte en ligne

Il ne vous faudra que quelques minutes pour remplir et déposer votre plainte depuis la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. Il faudra simplement renseigner vos noms, prénom, date et lieu de naissance, mais aussi adresse, numéro de téléphone, et le nom de votre assurance santé. Attention, vous devez au préalable avoir reçu un message de votre mutuelle. Conformément au RGPD européen, cette dernière est tenue d’informer personnellement chaque assuré dont les données ont fait l’objet d’un vol.

Une fois la confirmation reçue, il suffit de télécharger ce formulaire, et de le remplir. Vous avez ensuite le choix de le transmettre aux autorités par courrier postal, ou directement par mail sur la plateforme de transfert sécurisée https://francetransfert.numerique.gouv.fr/upload, via l’adresse destinataire [email protected].

La justice fera le reste. Concrètement, il ne faut pas s’attendre à grand-chose, même si l’article 10-2 du Code de Procédure Pénale prévoit la possibilité pour les victimes d’obtenir “la réparation de leur préjudice, par l’indemnisation de celui-ci ou par tout autre moyen adapté, y compris, s’il y a lieu, une mesure de justice restaurative” et de se constituer partie civile dans le cas d’une évolution de l’enquête.

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5 commentaires
    1. Les sociétés piratés sont censé prévenir les victimes…
      Et j’adore, porté plainte en ligne sur une plateforme aussi bien protégé que les sociétés en question où tu vas saisir les infos qui manque aux pirates ?
      Et franchement pour faire quoi la plainte, je doute qu’il y ai un quelconque résultat…

  1. Le formulaire précise “Je dépose plainte contre toute personne que l’enquête déterminera pour ces faits”. On est donc dépendant de ce qu’une enquête déterminera, et on peut être sûr qu’elle s’orientera sur la recherche des hackers ou receleur de données personnelles.
    Non, si je dois porter plainte, c’est contre ces sociétés qui ont insuffisamment protégé les données. Il n’y a que comme ça que les entreprises prendront au sérieux la cybersecurité.
    Il y en a marre des e-mails du type “nous prenons la sécurité de vos données personnelles au sérieux, on est désolé que ça soit arrivé, mais promis on va s’améliorer. Bisous, sans rancune, et à la prochaine”.

  2. Les plaintes serviront à essayer de faire indemniser les sociétés piratées mais pas le grand public.
    Faut pas rêver.

  3. à la lecture des lourdeurs administratives et juridiques toujours persistantes, des délais de traitements des dossiers, les attentes en comparution et des peines en carton inextinguibles, pour faire valoir une jurisprudence dans ce pays autant décliner, désapprendre, déconstruire, poser le problème autrement et agir différemment.
    C’est toujours le même topo, insister sur la culpabilité de l’individu en oblitérant littéralement toute responsabilité de l’état, de grosses structures bureaucratiques et personnes morales influentes dans des dossiers afférents.
    C’est aussi la raison pour laquelle dans beaucoup de procès aux assises et en correctionnel le mobile de la vengeance en pleine conscience est la plupart du temps écarté car ça met bien trop souvent en exergue une responsabilité partagée d’instance étatique en sus de la culpabilité ou pas des incriminés, subséquemment la magistrature nous débite des théories complètement fumeuses en sortant la grosse artillerie des psychanalystes charlatanistes qui savent pas observer avec des plaidoyers complètement hors sol pour dédouaner certains tiers concernés ou impliqués, voire déplacer le problème dans des tribunaux administratifs encore plus incompétents, des sculpteurs d’air chaud comme dirait l’autre…”le fameux responsable mais pas coupable”. Une vraie machine de propagande de guerre à fabriquer à la chaîne du raté et du délinquant.
    La justice comme instance n’est qu’une forme ou une question d’arbitrage mue par des intérêts diverses pluriels exsangues de consensus commun et surtout mue par des injonctions contradictoires. (également voir cour : dilemme du prisonnier)
    Posez la question à un fonctionnaire de justice dans un tribunal, il vous répondra à tous les coups que la justice n’est pas un arbitrage avant de trancher, prendre une décision après délibération, puis taper la boiserie. Un monde de dingue apparenté à un véritable asile d’aliénés perpétuellement enlisé dans ces certitudes et ses injonctions contradictoires.
    Tapez dans Google les personnalités les plus influentes au monde pour en avoir le cœur net et vous tomberez sur LOL :
    Joe Biden, Drew Barrymore, Elon Musk, Salma Hayek, Colin Farrell, Beyoncé, le roi Charles, Bella Hadid, Lula ou encore les sportifs Mikaela Shiffrin, Iga Swiatek, Brittney Griner, Lionel Messi, Patrick Mahomes et Kylian Mbappé.

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