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Pour lutter contre le bruit, Paris envisage l’interdiction des deux-roues thermiques la nuit

Paris peut-il vivre sans deux-roues thermiques la nuit ? C’est la proposition lancée par un conseiller de Paris, qui envisage l’interdiction des deux-roues motorisés thermiques durant les heures nocturnes, de 22 heures à 7 heures, pendant un an. L’objectif central est de réduire les nuisances sonores la nuit…

Pour plus de 80 % des résidents parisiens, les nuisances sonores nocturnes sont un sujet de mécontentement majeur, d’après Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris du groupe Indépendants et Progressistes. Inspiré par une mesure similaire mise en place à Madrid, il a proposé d’interdire purement et simplement les deux-roues thermiques entre 22 h et 7 h et ce, pendant un an dans le cadre d’une expérimentation.

Un projet pour la tranquillité nocturne

L’objectif est de préserver la tranquillité des habitants en limitant le bruit produit par les scooters et les motos thermiques, identifiés comme sources principales de perturbations durant la nuit. « Un scooter thermique peut réveiller la nuit à lui seul plusieurs milliers de Parisiens », déplore l’élu auprès de BFMTV.

En complément, le conseiller suggère le déploiement accru de radars sonores à travers la ville et envisage de doubler l’aide à la mobilité douce pour encourager le passage à des alternatives plus silencieuses et écologiques, telles que les vélos ou scooters électriques.

L’initiative, comme on l’imagine, a fait du bruit. Le collectif Ras le Scoot, qui milite contre les nuisances sonores des deux-roues, souhaiterait une interdiction étendue à toute heure ! Mais d’autres expriment des réserves. Les associations de motards, par exemple, réfutent l’idée que les deux-roues soient les seuls coupables des nuisances sonores, et pointent du doigt d’autres sources de bruit comme le trafic lourd. Elles mettent également en avant le rôle du bruit des moteurs dans la sécurité des piétons, en signalant leur approche.

Des habitants de Paris eux-mêmes affichent une certaine lassitude face aux accumulations d’interdictions et expriment le désir de solutions moins restrictives, telles que des améliorations techniques pour réduire le bruit à la source. La question des livreurs est aussi posée : « Je ne vois pas comment on peut les faire passer au scooter électrique, puisque c’est ça l’enjeu », s’interroge Ras le Scoot.

Cette proposition sera discutée lors du prochain conseil de Paris, où sa faisabilité et son alignement avec les compétences municipales seront évalués. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a expliqué que la ville est préoccupée par les nuisances sonores générées par les deux-roues ; il insiste néanmoins sur la mise en œuvre d’une telle interdiction qui dépendra de la formulation exacte du vœu et de la réglementation en vigueur. La capitale a déjà entamé une « chasse aux bruits » avec son Plan d’amélioration de l’environnement sonore 2021-2026, qui inclut l’installation de capteurs acoustiques.

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5 commentaires
  1. C’est Domino’s et consorts qui doivent serrer des fesses.
    Rôle du moteur dans la signalisation aux piétons, fallait l’oser… D’une on peut voir les phares la nuit et être informés à temps (pour peu que ledit 2 roues respectent les limitations de vitesse et vérifient aussi son environnement) et de deux, ben piétons isolés la nuit seront surtout adultes donc à eux de faire attention aussi. Les enfants soit dormiront soit rentreront chez eux en groupe bien visible car en hiver.
    Et… ben sur un passage piétons, les piétons ont la priorité absolue. Dans beaucoup de pays étrangers, les conducteurs freinent dès que tu regardes seulement le passage piéton. C’est super agréable et j’ai l’impression que tout le monde est beaucoup moins énervé.

  2. Le conseiller Pierre- Yves Bournazel, a proposé cette idée par manque de d’intérêt par les medias pour lui.
    Cette idée n’est pas applicable, effectivement, il n’existe pas d’appareils en mesure de pouvoir identifier l’origine du Bruit.
    BruitParif et une autre société espèrent pouvoir faire homologué leur dispositif, une deuxième fabriquant est en lice et le troisième à jeter l’éponge.
    Cette interdiction ne reposant sur aucune étude prouvant que ce sont bien les deux roues qui font l’essentiel du bruit, de plus elle ne peut plus être contrôlée, la brigade technique avec sonomètre est dissoute à la PP, et il n’y a pas suffisamment de Policier pour réaliser le contrôle à l’oreille.
    Mais bon Paris n’est pas une illégalité près

  3. Plus de suv, plus de 2 roues la nuit ca va finir au retour des pistes en terre avec cheveaux on la fuite des résidents.
    Interdire est une solution radicale mais n’y a-t-il pas d’autres solutions ?

  4. C’est tellement plus facile de taper sur le kidam en 2 roues qui part au taf.
    Bref dans cette nouvelle France on tape sur le citoyens et on laisse les délinquants faire ce qu’ils veulent faudrai pas les embêter…

  5. Ah ouais, quand-même !
    Si pour vous, interdire les 2-roues bruyants en ville la nuit et réduire la proportion de véhicules énormes sur les chaussées, c’est équivalent à revenir au moyen-âge, je me demande quelle mesure contraignante vous seriez prêt à accepter.
    Laissez-moi deviner : vous pensez que chacun est libre de faire ce qu’il veut sans contraintes, et que, si des gens ont choisi de vivre en ville, c’est qu’ils aiment le bruit et qu’ils seraient gonflés de s’en plaindre, c’est ça ?

Les commentaires sont fermés.

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