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Perquisition chez Huawei France : le géant chinois dans la tourmente

Les bureaux français de HUAWEI ont été perquisitionnés la semaine dernière pour des soupçons d’atteintes à la probité.

L’équipementier télécoms HUAWEI n’est pas uniquement dans le viseur des États-Unis, il est aussi sous surveillance dans l’Union européenne. Le média L’Informé a révélé la semaine dernière que les bureaux du géant chinois ont été perquisitionnés en France, ce que l’AFP a confirmé plus tard dans la semaine. Ces perquisitions ont eu lieu, mardi 6 février, dans le cadre d’une procédure portant sur des soupçons d’atteinte à la probité.

Le terme englobe différentes sortes d’infractions pénalement sanctionnées, comme la corruption, le trafic d’influence, le favoritisme ou le détournement de fonds publics. Pour l’heure, il n’y a pas plus de détails sur les faits reprochés à la société chinoise, dont le siège français est situé à Boulogne-Billancourt.

En 2022, Challenges annonçait que le géant chinois était déjà dans le viseur de la Justice française. Suite à un signalement de l’Agence française anticorruption (AFA) sur de possibles abus de bien sociaux et de fraude fiscale, une enquête préliminaire avait été ouverte à Nanterre sur HUAWEI. Selon la source judiciaire interrogée par l’AFP, les deux enquêtes sont différentes.

HUAWEI se défend et se dit confiant quant à la suite de l’enquête

Leur point commun est de fragiliser l’image d’une marque dans le collimateur de l’Occident depuis quelques années. Dans un communiqué, HUAWEI confirme que ses bureaux en France ont été perquisitionnés. La firme se défend aussi de toute infraction :

« HUAWEI France confirme qu’une perquisition a eu lieu le mardi 6 février 2024 dans ses locaux. HUAWEI a pleinement coopéré avec les enquêteurs et continuera de le faire. HUAWEI est présent en France depuis plus de 20 ans et a toujours respecté l’ensemble des lois et réglementations françaises », indique la société.

L’entreprise se dit « confiante » quant aux conclusions de cette enquête. « Bien que HUAWEI France ne souhaite pas commenter une enquête en cours, l’entreprise reste confiante quant à ses conclusions ». Placé sous surveillance par Washington, le premier équipementier mondial pour la 5G revendique une part de 20 % du marché français des infrastructures télécoms. Un résultat obtenu malgré de fortes restrictions comme la loi dite « anti-HUAWEI » votée 2019. Après moult échanges et malgré la contestation des opérateurs télécoms français SFR et Bouygues Telecom, elle a été adoptée dans le but de prémunir les réseaux 5G français « des risques d’espionnage, de piratage et de sabotage ».

Le texte n’interdisait pas explicitement le matériel HUAWEI pour le déploiement du réseau mobile en France, mais il complique sérieusement les activités du groupe. Dans d’autres pays, la situation est encore différente et HUAWEI a même été banni.

Malgré ces vents contraires, le groupe chinois a fêté l’an dernier les 20 ans de son arrivée en France. Il a ouvert six centres de recherche, ainsi qu’un centre mondial de design à Paris. HUAWEI fait actuellement construire une usine Alsace, sa première hors de Chine. Il espère commencer sa production d’équipements pour réseaux télécoms mobiles « fin 2025 ».

Soupçonné par les États-Unis d’espionnage potentiel au profit de Pékin, HUAWEI a toujours nié ces accusations. Et le groupe de rappeler régulièrement qu’il n’a jamais été pris en défaut de sécurité depuis ses débuts.

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Source : L'Informé

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