Pendant les JO de Paris, travaillez chez vous selon le gouvernement

Avec l’approche des Jeux Olympiques — prévus du 26 juillet au 11 août —, les autorités lancent une campagne incitant les travailleurs franciliens à privilégier le télétravail. Des affiches « L’important, c’est de télétravailler » ont commencé à fleurir un peu partout dans les transports en commun. Une initiative qui fait écho aux craintes de voir les transports en commun de la région, souvent considérés comme le point faible de l’événement, atteindre leurs limites de capacité.

Le défi logistique des transports en commun franciliens

Marc Guillaume, le préfet de la région, a mis en garde contre des dépassements réguliers des seuils de saturation sur les lignes de transport — elles sont déjà régulièrement dépassées au quotidien, comme il l’a expliqué dans un courrier intercepté par Le Canard Enchaîné. Dans cette optique, Clément Beaune, l’ex-ministre des Transports, et Valérie Pécresse, présidente de la région, ont déjà encouragé cette pratique pour désengorger le réseau.

Durant les Jeux de Londres en 2012, les habitants de la capitale britannique avaient été invités à rester à la maison pour éviter l’engorgement des transports en commun. Pour l’édition parisienne des JO, l’administration a déjà préparé le terrain, notamment dans la fonction publique où une circulaire d’Elisabeth Borne datée de novembre dernier encourageait à dépasser le cadre habituel du télétravail. Cette perspective ne fait cependant pas l’unanimité, notamment chez certains syndicats qui redoutent un précédent qui transformerait l’exception en règle.

À côté, les entreprises qui sont bien moins avancées dans leurs préparatifs semblent maintenant prendre la mesure de la situation et envisagent des solutions pour éviter un retour au télétravail subi, comme lors de la crise du Covid-19. « Nous savons qu’il ne faut pas qu’il y ait de surtravail, qu’il faut faire en sorte de ne pas se faire isoler, que les collaborateurs ne restent pas chez eux et se revoient au bout d’un moment», explique Bernard Cohen-Hadad, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

Si cette stratégie vise à minimiser les perturbations, elle n’est pas sans susciter des inquiétudes, notamment dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Les professionnels du secteur, déjà éprouvés par la pandémie, craignent une baisse significative de leur clientèle, d’autant que les projections touristiques ne compenseraient pas cette perte. Les restaurateurs se rappellent encore avec douleur des pertes enregistrées durant les confinements.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.