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Les développeurs de Crash Bandicoot et Spyro touchés par le licenciement de Microsoft

Microsoft licencie 76 personnes de chez Toys for Bob, le studio derrière les jeux Crash Bandicoot et Spyro.

Microsoft continue dans sa lancée et licencie une flopée de développeurs. Cette fois-ci, on sait quel studio est touché. Il s’agit de Toys for Bob, qui est à l’origine de franchises iconiques. Son catalogue comporte des noms tels que Spyro ou encore Crash Bandicoot, une grosse partie de l’ADN d’Activision. On apprend que 76 développeurs vont être licenciés par Microsoft suite au rachat du groupe Activision Blizzard King.

Cette nouvelle vient agrémenter la première information que nous avions, à savoir que la firme va congédier 1900 personnes dans les prochaines semaines. Si tous les studios s’attendaient à voir partir certains membres de leurs équipes, l’estimation de base était beaucoup plus basse. À l’origine, les premiers chiffres qui circulaient se situaient aux alentours de 35 licenciements. C’est finalement bien plus de personnes qui sont touchées pour ce seul studio. Le total représente environ 80% des effectifs complets du studio.

Déjà des répercussions physiques

Le média San Francisco Chronicle déclare que les bureaux physiques situés sur la côte ouest fermeront définitivement leurs portes. On imagine que le reste des employés seront redirigés dans les bureaux d’autres studios Xbox, ou qu’ils opteront pour du télétravail complet, faute d’espace disponible. On rappelle que Toys for Bob, en plus de développer des franchises originales, aide ses confrères sur le développement des jeux Call of Duty. Un rapprochement avec ces équipes est sûrement à prévoir pour l’avenir de la franchise.

C’est en tout cas une déconvenue, à la fois pour les (anciens) employés, mais aussi pour le reste de l’industrie vidéoludique. Dans les faits, le départ des 86 personnes ne s’ajoute pas à ceux précédemment mentionnés, mais reste un coup dur pour le studio historique. C’est aussi une grande désillusion concernant les franchises que l’on espérait voir revenir bientôt. Les derniers titres sortis sont Crash Bandicoot 4 : It’s About Time, ou encore les collections remasterisées Crash Bandicoot et Spyro comprenant les trois premiers jeux de chaque licence.

Spyro
© Activision

Le rachat pourrait-il être annulé ?

Cette situation pourrait mettre en péril l’image de Microsoft auprès du public, mais aussi auprès de la Federal Trade Commission. L’institution qui régit le rachat d’Activision Blizzard explique que cette vague de licenciements n’est pas conforme à l’accord qui avait permis à Microsoft d’acquérir le groupe. L’avocat Imad Abyad, qui agit au nom de la FTC, déclare : “Cela n’est pas conforme à la suggestion de Microsoft à la Cour selon laquelle les deux entreprises fonctionneront de manière indépendante après la fusion.

En effet, la plupart des départs surviennent après le constat de nombreux postes “doublons” du à la fusion des studios. Cela touche les postes managériaux, mais pas uniquement. La décision de l’entreprise pourrait donc bien mettre en péril toute l’opération. Il continue d’explique que cela mettait en évidence le “besoin d’injonction de la FTC dans l’attente de l’achèvement de la procédure administrative“. L’organisme pourrait vouloir bloquer la transaction avant qu’il ne soit trop tard.

Pour rappel, Bethesda était dans le même cas de restructuration l’année dernière, après avoir opéré de manière indépendante du reste du groupe pendant quelques mois. Cependant, le rachat était déjà bien acté et effectif au moment du changement.

Une industrie qui saigne

D’autres studios suivent la même lancée que Microsoft, qui a elle-même continué un phénomène débuté en 2022. Le monde du jeu vidéo est en pleine crise – ou transition – après une période Covid et post-Covid faste. Le contrecoup du retard rattrapé par les studios se fait énormément ressentir. Depuis le début de l’année (nous ne sommes qu’en février) ce sont plus de 6000 emplois qui ont été liquidés. La semaine dernière, Riot Games annonçait également 530 licenciements, 500 chez Twitch, 1800 personnes chez Unity ou encore 170 chez Discord.

2024 risque de continuer sur la même lancée, et il y a encore quelques géants que l’on n’a pas vu broncher. Sony et Nintendo n’ont encore rien annoncé dans ce sens malgré le tournant majeur de l’intégralité du secteur. Aurons-nous bientôt de mauvaises nouvelles ?

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