Lancée l’année dernière, l’application Bluesky a fait du chemin. Après avoir rassemblé 3 millions d’utilisateurs à travers le globe, elle vient de passer un cap important : il n’est désormais plus nécessaire de justifier d’un code d’invitation pour créer un compte. Le réseau social open-source du fondateur de Twitter Jack Dorsey est désormais ouvert à tout le monde, sans restriction. Une bonne nouvelle, qui intervient un peu trop tard.
Bluesky est enfin ouvert à tous
L’information est tombée hier mardi 6 février, dans un communiqué officiel publié par l’entreprise : “Durant notre phrase beta, nous avons utilisé un système d’invitation pour construire notre infrastructure tout en maîtrisant notre croissance. Désormais, nous accueillons tout le monde“. Après plusieurs mois de rodage en comité (relativement) restreint, le réseau social a finalement ouvert ses portes. Avec lui, la promesse d’un espace de discussion décentralisé et plus serein, loin de la toxicité de X/Twitter depuis son rachat par Elon Musk.
Mais c’est trop tard ?
Le problème, c’est que Bluesky arrive un peu tard. Lors de son déploiement initial l’année dernière, la plateforme et son créateur Jack Dorsey voulaient s’imposer comme des chevaliers blancs face au grand méchant Twitter. Sauf que depuis deux ans, et contrairement à ce qui avait pressenti, X n’est pas mort. La plateforme a développé un nouveau modèle économique, critiqué mais bien existant. Entre-temps, Threads est arrivé, apportant lui aussi sa pierre à l’édifice. Le marché du microblogging sur lequel Twitter avait pris l’habitude de régner seul est désormais morcelé entre X, Threads et (dans une moindre mesure) Mastodon. Pas facile pour Bluesky de s’y faire une place. Les 3 millions d’internautes qui ont rejoint la plateforme ne pèsent pas lourd face aux 130 millions de comptes créés sur Threads après six mois d’existence. De son côté, X cumule à lui seul 550 millions d’utilisateurs actifs à travers le globe. De quoi donner le tournis.
Aujourd’hui, la plateforme décentralisée propose une solution plus éthique que X. Elle s’est imposée comme un refuge pour toutes celles et ceux qui s’étaient lassés de l’ambiance toxique du réseau social d’Elon Musk, malgré l’absence de messagerie privée. Reste que l’intimité du réseau constituait peut-être sa plus grande force. En s’ouvrant à tous les internautes sans restriction, Bluesky risque d’avoir bien du mal à rivaliser avec ses concurrents, et de s’attirer la même toxicité. Seule consolation : en Europe, Bluesky et les autres pourraient bientôt être considérés comme responsables du contenu qu’ils hébergent, dans le cadre de l’application imminente du projet de loi DSA.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
“pourraient bientôt être considérés comme responsables du contenu qu’ils hébergent”
J’avais zapper cette info, très bonne chose si cela s’applique réellement enfin du ménage dans ce tas d’immondices.
A travers l’article tout ce que j’ai retenu c’est la haine sidérale de la journaliste envers X 🤣
Vous n’aimez X, on l’a compris mais allez cracher votre venin ailleurs, en famille ou entre amis ou sur thread que vous aimez tant
Blue qui ?