SNCF : le prix des billets va augmenter en 2024, mais de combien ?

Après une hausse de 5% au début de l’année 2023, le prix des billets de train va encore augmenter cette année. Rien de très surprenant à cela, l’inflation avait déjà été annoncée quelques mois plus tôt pour compenser l’augmentation générale des prix de l’électricité, des salaires et des chantiers à venir. Les chiffres sont désormais connus, et les voyageurs savent à quelle sauce ils vont être mangés.

Selon les informations de nos confrères de BFMTV, la hausse moyenne des billets de TGV Inoui ne devrait pas dépasser les 2,6%. Un chiffre qui doit encore faire l’objet d’une confirmation officielle de la part du ministère de l’Économie, mais qui devrait être annoncé dans les jours à venir.

Quels sont les trains concernés ?

Si cette nouvelle hausse des prix n’est pas vue d’un bon œil par les usagers, elle sonne pourtant comme une nouvelle rassurante. En se contentant de “seulement” 2,6% d’augmentation, la SNCF tient sa promesse de ne pas dépasser les taux d’inflation, estimé à 2,7% en France à la fin de l’année 2023.

Rappelons qu’en plus de la tendance inflationniste, la SNCF doit surtout accuser le coup face aux 8% d’augmentation sur le prix des péages payés par SNCF Voyageurs à SNCF Réseau. Cette taxe, qui compte parmi les plus élevées d’Europe, représente parfois jusqu’à 40% du prix du billet d’un TGV, alourdissant considérablement la facture finale.

Gel des tarifs sur les Ouigo et les Intercités

Pour compenser cette nouvelle hausse, le gouvernement a d’ores et déjà confirmé que certains trains ne seraient pas impactés. Un gel des tarifs SNCF sera effectif dès cette année sur les trains intercités, et sur les TGV Ouigo, l’offre low cost de transports à grande vitesse. Les tarifs de la carte Avantage — déjà augmentés en juillet dernier — devraient, eux aussi, rester les mêmes cette année, laissant un peu de répit aux voyageurs réguliers. Une position confirme à celle de l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, qui réclamait à l’époque un train “abordable et populaire“.

Rester compétitifs face à l’avion

Derrière cette annonce, l’ambition est double : augmenter les prix sans provoquer la colère des voyageurs, mais surtout rester compétitif face au transport aérien, et à ses tarifs de plus en plus agressifs. En plus de ce plafond de verre, le gouvernement pourrait aussi décider d’instaurer un tarif minimum pour les billets d’avion low cost, mettant ainsi fin à des années de “dumping social et environnemental“.

À titre de comparaison, un voyage en TGV ne consomme que 2,4 grammes de CO₂ par kilomètre parcouru. Selon les calculs de l’ADEME, c’est 23 fois moins qu’un voyage en avion. En 2019, la SNCF avait estimé que les 43,1 milliards de kilomètres parcourus sur ses voies ferrées au cours de l’année, avaient permis d’économiser 2,1 millions de tonnes de CO₂, soit l’équivalent de 298 ans d’éclairage pour la ville de Paris.

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