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Ce drone à turboréacteur peut voler à près de 500 km/h

Cet engin ultrarapide pourrait servir aux forces armées, mais aussi lors de missions de secours ou de logistique.

WaveAerospace, une entreprise américaine basée dans le Connecticut, a dévoilé une nouvelle création ébouriffante repérée par FutureFlight. Il s’agit techniquement d’un drone, mais ses concepteurs le présentent plutôt comme une « nouvelle classe d’aéronef sans équipage ». Il présente en effet une différence majeure par rapport aux quadcoptères classiques : en plus de ses quatre petits moteurs électriques munis d’hélices, il est aussi équipé d’un véritable turboréacteur.

Baptisé Huntress II Turbojet, cet engin est bien plus volumineux que les drones grand public, avec une envergure totale de 4 mètres. Il est aussi nettement plus lourd, avec environ 50 kg sur la balance. Mais au-delà de ses dimensions, c’est bien son système de propulsion qui en fait un appareil unique en son genre.

Une vitesse de pointe exceptionnelle

En effet, les turboréacteurs sont généralement réservés à des aéronefs beaucoup plus imposants, et notamment des avions de combat comme le Rafale de Dassault. Ils offrent des vitesses de pointe impressionnantes ; les Snecma M88 du Rafale, par exemple, lui permettent d’approcher les 2000 km/h.

Rafale
Les turboréacteurs équipent généralement des engins comme des avions de combat – ici, un Rafale français. © Tim Felce – Wikimedia Commons

Et même si celui du drone Huntress est évidemment bien plus modeste, il a tout de même largement de quoi battre n’importe quel autre drone à plate couture. En effet, il est capable de voler à Mach 0,4, soit près de 500 km/h, sans la moindre difficulté. Pour référence, la plupart des drones grand public haut de gamme affichent une vitesse de pointe comprise entre 60 et 80 km/h.

Et selon le constructeur, il s’agit d’une limite artificielle, puisque la vitesse de pointe de l’engin est limitée électroniquement. À terme, il pourrait être débridé pour aller « beaucoup plus vite » afin de convenir à certaines applications de niche.

Lorsque ce turboréacteur est éteint, il peut simplement décoller et se poser à la verticale comme un quadcoptère classique. Mais même dans cette configuration, il se montre plutôt costaud. La charge peut dépasser les 50 kg, en fonction de la quantité de carburant présente dans le réservoir. Si ce dernier est rempli, il peut voler pendant environ deux heures en continu.

Un engin résistant et versatile

Wave le présente aussi comme un engin extrêmement versatile. Il est apparemment capable de voler dans des conditions qui cloueraient la plupart des autres drones au sol. La fiche technique affirme qu’il peut encaisser des vents de force 10 sur l’échelle de Beaufort, ce qui correspond à des rafales entre 89 et 102 km/h. Il peut aussi être déployé depuis un avion à une altitude de presque 20 000 pieds, soit environ 6000 mètres. En outre, la structure peut supporter une gamme de température assez impressionnante, entre -34 et 54 °C.

Pour ce qui est de la partie communication, ce Huntress II affiche une portée opérationnelle maximale d’environ 30 kilomètres. Mais cette distance peut être augmentée considérablement à l’aide d’un récepteur satellite. Le constructeur ne livre quasiment aucun détail à ce sujet, mais affirme qu’il pourrait ainsi voler à une distance d’environ 120 km.

Défense, reconnaissance, secours et logistique

Reste encore à savoir quel est le public visé par l’entreprise. Il est évident que le Huntress II n’a pas vocation à être utilisé par le grand public. En revanche, il pourrait se rendre utile dans le domaine militaire, même si ses applications risquent d’être limitées. Il faut dire qu’avec un tel système de propulsion, on peut partir du principe qu’il ne sera pas particulièrement discret.

WaveAerospace considère aussi qu’il pourrait être utilisé dans des opérations de secours en terrain difficile, pour des missions de logistique, ou encore pour la maintenance. On pense par exemple aux plateformes pétrolières, où le simple fait d’aller vérifier l’intégrité des éléments structuraux peut être difficile. Il faudra cependant attendre la mise sur le marché, prévue en fin d’année, pour en avoir le cœur net.

[Mise à jour : le 4e paragraphe indiquait une vitesse de Mach 4; il s’agit en en fait de Mach 0,4, soit 477 km/h.]

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Source : WaveAerospace

9 commentaires
    1. Bonjour,
      Effectivement, il s’agit d’une coquille; l’article est mis à jour avec la bonne valeur, à savoir Mach 0,4.

      Bien cordialement,

      1. Perso je vol à 370kmh max .. avec la GoPro sur le drone.
        Mais la nous parlons de drones capable de porter des charges énormes…
        Je demande vraiment à voir les résultats de test en charge … Ça me paraît quand même des valeurs max à vide.

      1. Bonne remarque ! Effectivement, il faudrait être en mesure de gérer très finement l’accélération en évitant le décrochage et à mon avis ce n’est pas gagné, Ceci dit il y a certainement des solutions.

Les commentaires sont fermés.

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