Il y a presque deux ans, on apprenait que Square Enix se séparait de ses studios occidentaux ainsi que de certaines licences. La plupart d’entre eux ont fini chez Embracer Group qui avait alors l’ambition de bâtir un empire du jeu vidéo. Tomb Raider mais aussi Deus Ex auraient dû devenir les nouvelles vaches à lait de l’entreprise puisqu’elle annonçait moult remakes, remasters et suites.
Ce rêve ne deviendra finalement pas une réalité. On apprend ce 29 janvier que le studio Eidos Montréal annule le prochain jeu Deus Ex. Pire encore, le studio perd dans le même temps 97 employés. Il met cette décision sur le coup des conséquences du rachat et de la situation économique globale qui n’est pas en la faveur d’une reprise d’activité optimale depuis la pandémie. Le studio s’exprime sur X :
“Au cours des 17 dernières années, les équipes d’Eidos ont travaillé sur certaines des marques les plus appréciées de l’industrie, en combinant la narration et l’innovation pour créer des jeux uniques. Nous avons créé des expériences mémorables, plusieurs fois récompensées, dont nous sommes fiers et nous savons que les membres de nos équipes se sont investis corps et âme dans chacune d’entre elles.
Nous nous efforçons de soutenir l’ensemble du personnel concerné par cette transition. Ces personnes très talentueuses et très expérimentées arrivent sur le marché de l’emploi, et nous souhaitons qu’elles trouvent leurs prochains projets et nous les aidons à le faire. Alors que nous traversons cette période difficile, le bien-être de notre équipe est notre priorité et notre engagement continu à créer des jeux que les joueurs pourront apprécier.”
— Eidos-Montréal (@EidosMontreal) January 29, 2024
Une tendance effrayante avec plusieurs facteurs en cause
On rappelle qu’Eidos Montréal est aussi à l’origine du jeu Marvel’s Guardians of the Galaxy, qui avait remporté un franc succès auprès des amateurs de super-héros et de musique. On ne sait pas exactement combien d’employés comptait le studio avant cette décision, mais si on s’en tient aux derniers chiffres communiqués (481 en 2022) alors cela représente une réduction de 20% de la masse salariale. Les secteurs les plus touchés sont le développement, l’administration et la maintenance.
Une partie de ces licenciements peut être expliquée par la pandémie, mais aussi par le rachat qui a créé des postes doublons dont il faut désormais se séparer. On ne va pas revenir sur toutes les vagues de licenciements qui ont déjà eu lieu de puis le début de l’année, mais autant dire que la tendance se poursuit un peu partout dans le monde depuis deux ans déjà. Les plus touchées semblent effectivement être celles qui ont procédé à des acquisitions dans les 3 dernières années. En témoigne la situation chez Microsoft actuellement.
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