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Une montagne de vieux vêtements partie en fumée au Chili

Un gigantesque incendie a frappé le Chili en juin dernier. Mais il ne s’agissait pas d’un feu de forêt : les flammes ont détruit… des dizaines de milliers de tonnes de vêtements usagés.

Le matin du 12 juin 2022, un incendie dévastateur a fait partir en fumée une énorme décharge de vêtements à Alto Hospicio, une ville à la lisière du désert d’Atacama, au Chili. Les flammes ont englouti entre 11 et 59 tonnes de vêtements usagés, ce qui représente un danger environnemental majeur : l’incendie a libéré des fumées toxiques, ce qui a compliqué les efforts de documentation et d’étude sur le terrain.

Responsabilité partagée entre l’industrie et les consommateurs

Le port d’Iquique est le dernier endroit où les vêtements usagés s’échouent en Amérique du Sud, comme le raconte El Pais. Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de vêtements y sont déchargées, alimentant un marché florissant mais peu réglementé. La législation chilienne interdit la mise au rebut des textiles, ce qui a conduit à leur accumulation dans des décharges illégales, notamment à Alto Hospicio.

Les répercussions sociales sont également très importantes. Des habitants voient dans ces montagnes de déchets une source de revenus, tandis que d’autres, comme Paulin Silva, avocate en droit de l’environnement, luttent pour une meilleure justice sociale et climatique. Elle a d’ailleurs intenté une action en justice contre les autorités pour leur inaction face à cette crise. Cependant, l’incendie a considérablement entravé ses efforts car il a détruit des preuves cruciales.

Le désastre a jeté une lumière crue sur la nécessité d’une action concertée à l’échelle mondiale pour trouver une solution. Alors que le Chili adopte des mesures de recyclage et développe une stratégie d’économie circulaire pour les déchets textiles, des initiatives individuelles comme celle d’Angela Astudillo, cofondatrice de l’ONG Dress Desert, qui utilise des vêtements comme paillis pour la culture d’arbres, montrent qu’il existe des solutions alternatives. Néanmoins, la résolution de cette crise environnementale et sociale nécessite une collaboration internationale qui implique fabricants, consommateurs et gouvernements, pour repenser le rapport à la mode et à la gestion des déchets textiles.

Les stratégies d’économie circulaire ne répondent pas entièrement au problème des vêtements usagés. Des experts martèlent la nécessité de mesures plus complètes, incluant la régulation de l’entrée des matériaux textiles au Chili, l’éducation des consommateurs sur la prolongation de la durée de vie des vêtements, la promotion de l’industrie de la mode locale et le soutien à la recherche de nouvelles utilisations pour les déchets textiles.

La situation à Alto Hospicio est le symptôme d’un problème global. Les décharges illégales, comme celle de Medina, sont nourries par l’industrie mondiale de la mode et les habitudes de consommation qui favorisent la surproduction et le gaspillage.

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Source : El Pais

1 commentaire
  1. Cette fast fashion et l’industrie du textile low cost c’est catastrophique.

    Il y a du mieux, mais il y a encore un énorme travail à faire, je sais que tout le monde n’a pas un budget extensible et que vinted ou autres ne sont pas des solutions qui règlent tout mais il faut arrêter d’acheter ce type de vêtements. L’état d’esprit doit changer pour le bien d’autres pays et personnes y vivants.

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