Meta n’a finalement pas eu gain de cause face à l’Europe. Le groupe américain a annoncé dans un communiqué de presse qu’il allait se conformer aux règles édictées par le DMA (Digital Markets Act) mis en place par l’UE. Ce lundi 22 janvier 2024, elle indique : “Les utilisateurs de Facebook et d’Instagram issus de l’Union européenne (UE), de l’Espace économique européen (EEE) et de la Suisse auront bientôt plusieurs choix quant à la manière dont ils souhaitent gérer leurs expériences sur l’ensemble des produits Meta“.
LE DMA, c’est quoi ?
De son nom complet Digital Markets Act, le DMA est une loi européenne visant à réguler les marchés numériques, notamment concernant les gatekeepers, ou “contrôleurs d’accès“. Elle a été annoncée il y a déjà quelques années, mais s’apprête à entrer en vigueur au début du mois de mars 2024.
Meta profitant d’un chiffre d’affaires supérieur à 7,5 milliards d’euros sur le sol européen, avec plus de 75 milliards d’euros de valeur boursière, l’entreprise avait été désignée comme “contrôleur d’accès” en juillet 2023 par le commissaire européen Thierry Breton. Au côté de 21 autres géants du numérique, comme Alphabet (la maison-mère de Google), Amazon, Microsoft ou encore Apple et ByteDance, le groupe est donc visé par un ensemble de règles dictées à l’échelle européenne, afin de limiter les pratiques anticoncurrentielles.
Après une tentative de contestation en novembre devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Meta va finalement devoir se plier au DMA européen, qui entre en vigueur le 6 mars prochain. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mise en règle va changer plusieurs choses pour les utilisateurs d’Instagram, Facebook et Messenger.
Enfin le choix pour les internautes
Pour répondre aux exigences du DMA, Meta va devoir faire des coupes strictes entre ses entreprises. L’entreprise va ainsi introduire une série de mesures visant à accorder plus de contrôles aux internautes sur leurs données, à la manière de ce qu’a déjà fait Google ces derniers mois. Dans les semaines qui viennent, l’entreprise enverra notamment une notification aux internautes, leur demandant s’ils souhaitent, ou non, autoriser le partage de données de leurs comptes entre les deux plateformes.
Celles et ceux qui ont déjà lié leurs comptes Facebook à Instagram et Messenger pourront désormais revenir sur leur décision, en choisissant plutôt de gérer leurs différents profils de manière distincte, détaille le communiqué. Objectif, cloisonner les profils, et permettre aux internautes de ne plus systématiquement synchroniser leurs vies numériques sur les deux plateformes.
Autre mesure particulièrement attendue : il sera désormais possible d’utiliser Messenger sans souscrire à un compte Facebook. Dans son communiqué, la plateforme explique : “Les utilisateurs qui choisissent de créer un compte Messenger sans fournir leurs informations Facebook pourront utiliser les fonctionnalités principales de l’application, à savoir la messagerie privée, les messages vocaux et vidéo“. Le même principe s’appliquera à Facebook Marketplace, le service dédié au partage de petites annonces en ligne, ainsi qu’à Facebook Gaming.
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encore une GRANDE décision de l’europe, à qui personne n’a rien demandé…