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Qualité de l’air dans le métro : ces trois stations parisiennes sont dans le rouge

Dans une nouvelle enquête sur la qualité de l’air des transports parisiens, trois stations jouent les mauvais élèves.

Cette nouvelle enquête risque de ne pas arranger l’image des transports en commun parisiens. En ce début d’année 2024, Ile-de-France Mobilités (IDFM) et l’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France Airparif viennent de livrer le fruit d’une cartographie inquiétante pour les usagers du métro et du RER. Parmi 44 stations passées au crible, trois d’entre elles affichent des niveaux élevés de concentration en particules fines.

Particules fines, gros danger

Aussi appelées PM10, les particules fines sont des mélanges de composés chimiques, dont le diamètre est inférieur à 10 microns (μm). Émises principalement pendant des phénomènes de combustions ou de réactions chimiques, elles sont accusées depuis déjà plusieurs années d’être particulièrement néfastes pour la santé. On leur prête notamment la responsabilité de certaines maladies cardiovasculaires et respiratoires, mais aussi neurologiques et périnatales. Rien qu’en Île-de-France, le nombre de décès attribués à une exposition prolongée aux particules fines a été estimé à 6 220 sur l’année 2019. À noter que si elles sont présentes toute l’année (surtout en ville), on les retrouve en plus grande concentration en hiver.

Générée notamment pendant le freinage des trains, l’émission de particules fines dans les transports parisiens est un sujet d’inquiétude depuis déjà quelques années. Force est de constater que cette nouvelle cartographie n’est pas rassurante. Sur les quais des stations Belleville, Oberkampf et Jaurès, les mesures dévoilent une concentration de particules fines PM10 dépassant les 480 µg/m3, soit bien au-delà du seuil d’alerte de l’OMS, fixé à 80 µg/m3, et défini comme dangereux au-delà de 24 heures d’exposition. À titre de comparaison, c’est 16 fois plus que l’objectif de qualité, recommandé, qui se situe à 30 µg/m3 en moyenne annuelle.

Sur le reste du réseau francilien, 31 stations affichent un niveau “moyen” de particules fines PM10, fixé entre 140 µg/m3 et 480 µg/m3. Dix seulement profitent d’un niveau “faible”, inférieur à 140 µg/m3. Attention toutefois, ces chiffres élevés ne sont pas forcément représentatifs d’une dangerosité avérée, tempère Sophie Mazoué, responsable développement durable pour le groupe RATP à l’Agence France-Presse. Les voyageurs restant rarement plus d’une heure sur le quai en attendant leur train, ils sont fatalement moins exposés que ce qu’indiquent les mesures collectées par Airparif. Mieux ventilé, l’intérieur des rames affiche un taux de concentration plus faible, qui fera l’objet d’une étude dédiée au mois de juin.

Des travaux pour améliorer la qualité de l’air

Les mesures rapportées cette semaine par Ile-de-France Mobilités et l’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France commencent à dater. Ces dernières ont en effet été relevées entre 2015 et 2022 en fonction des stations, ce qui suggère une évolution (positive ou négative) des données. Reste que la situation est préoccupante. Alors que Paris s’apprête à accueillir les jeux Olympiques, et une affluence record sur son réseau ferré, IDFM entend améliorer concrètement la qualité de l’air dans les stations les plus exposées. “La station Belleville bénéficiera dès 2024 du renouvellement d’un ventilateur permettant de renforcer le renouvellement de l’air“, a ainsi promis l’organisme. Quant à Jaurès et Oberkampf, la réfection et le renforcement des systèmes existants devraient permettre aux deux stations de passer au vert.

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1 commentaire
  1. Du coup l’analyse n’a pas été faite sur toutes les stations ? Et c’est cool de se pencher sérieusement sur le sujet car les JO arrivent, autrement le reste du temps c’est pas grave

Les commentaires sont fermés.

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