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Google Maps sera-t-il fermé en France pendant les JO de Paris 2024 ?

À quelques mois des Jeux olympiques, la tension monte entre IDF Mobilités et Google Maps. Le patron d’IDF Mobilités a menacé l’application de fermeture, à moins que Maps ne s’adapte à ses demandes. Face au tollé, l’autorité publique est finalement revenue sur ses propos.

Les Jeux olympiques 2024 approchent et l’épineuse question des transports refait surface. Dans une interview accordée à Ouest-France, Laurent Probst se montre rassurant en affirmant que « les transports seront prêts et leur capacité bien supérieure à la demande ». Le directeur général d’Ile-de-France Mobilités mise sur une nouvelle application permettant de préparer son trajet et capable de gérer efficacement les flux. Concrètement, il explique qu’elle « n’orientera pas forcément les visiteurs par le chemin le plus court, mais par le chemin le plus confortable afin de gérer au mieux les flux globaux ». Pour les Franciliens, voici un exemple concret : « si pour des habitués, il semble évident d’emprunter la ligne 13 pour se rendre au Stade de France, l’application pourrait leur suggérer de se reporter vers la ligne 14 pour répartir les flux. Et nous mettrons beaucoup de personnel pour accompagner les visiteurs ».

Une méthode qui implique, selon Laurent Probst, d’utiliser l’application Transports publics Paris 2024, plutôt que Google Maps ou City Mapper. En effet, le gestionnaire des transports publics d’Île-de-France a demandé aux applications tierces de relayer ses plans de transports. Il espère que ces services « joueront le jeu ». Néanmoins, rien n’est garanti et cela ne plait pas vraiment à Île-de-France Mobilités. Par défaut, un outil comme Google Maps a tendance à suggérer le chemin le plus court plutôt que des plans étudiés pour répartir les flux.

L’opérateur public de transports en commun menace clairement Google (Maps et d’autres applications) de « faire fermer leur application » s’ils ne tiennent pas compte des nouveaux plans de transports. « S’ils ne le font pas, il faudra que l’État prenne les décisions nécessaires. On leur demandera de fermer leur application. C’est un enjeu de sécurité publique », précise le directeur général.

Île-de-France mobilités menace Google Maps de fermeture… avant de ravaler ses paroles

Les propos de Laurent Probst ont suscité de nombreuses réactions. La menace est sérieuse, mais elle semble difficile à mettre en œuvre et pas forcément fondée. Les algorithmes de Google Maps, ou de ses concurrents, sont logiquement capables de s’adapter aux flux pour suggérer des itinéraires alternatifs. Une méthode connue des automobilistes qui utilisent Waze ou Google Maps pour échapper aux embouteillages.

Interrogé, Google n’a pas tardé à réagir par l’intermédiaire d’un porte-parole de Google Maps. « Notre collaboration continue avec les autorités françaises a pour objectif de garantir l’affichage d’informations pertinentes et actualisées sur Google Maps, et d’offrir la meilleure expérience possible à nos utilisateurs, y compris dans le cadre des Jeux olympiques », indiquait-il à France Inter.

De son côté, IDF Mobilité a publié un communiqué ce vendredi 19 janvier et revient totalement sur ses paroles. « Île-de-France Mobilités n’a absolument pas l’intention de demander la fermeture de Google Maps. Cette plateforme contribuera à orienter les flux de spectateurs, notamment étrangers, durant les Jeux olympiques et paralympiques », explique désormais le directeur général d’Île-de-France Mobilités.

Un communiqué pour éteindre le début de polémique

L’autorité apporte également des précisions sur son calculateur d’itinéraires. Le « calculateur d’itinéraires sera modifié afin d’être conforme aux plans de transport et de tenir compte de l’offre renforcée durant la période et qui tiennent compte de l’affluence. Ces trajets ne seront pas forcément les plus courts, mais ils seront les plus confortables. Ce sont les trajets qui seront recommandés pour répartir l’affluence. Le calculateur, sera disponible en Open Data par appel direct ou par connecteur pour les Services Numériques de Mobilités (SNM). Les calculateurs d’itinéraires des applications des opérateurs RATP et SNCF reprendront les trajets indiqués par l’application Transports Public 2024 ».

Et d’ajouter : « Un travail est en cours avec le ministère des Transports pour collaborer avec les autres plateformes SNM afin que les bonnes informations soient transmises à leurs utilisateurs. Nous avons confiance dans le fait que nos propositions seront entendues. Nous travaillons très bien avec elles, notamment avec Google Maps, pour apporter le meilleur service aux spectateurs ».

 

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