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Le taxi électrique volant de Hyundai décollera en 2028

Hyundai veut faire décoller ses voitures volantes en 2028. Histoire de faire monter la pression, le constructeur automobile a présenté durant le CES un nouveau concept de véhicule électrique à décollage et atterrissage verticaux, développé par sa filiale Supernal.

Il y a quatre ans, pendant le CES 2020, Hyundai s’était associé à Uber dans l’espoir d’intégrer son prototype eVTOL (véhicule électrique à décollage et atterrissage verticaux) dans le réseau de taxis aériens de la plateforme. Cependant, depuis, le réseau de taxis aériens d’Uber a été vendu à une autre startup, et l’industrie du taxi aérien peine encore à lancer un service commercial viable.

Aussi silencieux qu’un lave-vaisselle

Hyundai revient à la charge avec un nouveau concept développé par Supernal, sa division eVTOL. Prévu pour 2028, le concept S-A2 de Supernal peut atteindre une vitesse de croisière de 193 km/h à une altitude de 1.500 pieds (un peu moins de 500 m), avec une autonomie adaptée pour des trajets de 40 à 64 km, typiques des voyages en hélicoptère entre les centres-villes et les aéroports.

Supernal a misé sur la réduction du bruit et de la pollution, deux arguments nécessaires si l’industrie de l’aviation électrique veut gagner les faveurs des autorités. Son eVTOL, décrit comme étant « aussi silencieux qu’un lave-vaisselle », émet 65 décibels pendant les phases de décollage et d’atterrissage, et 45 dB en vol horizontal. En comparaison, un hélicoptère moyen produit entre 96 et 107 dB.

Supernal Hyundai
© Hyundai

L’aspect du concept de Supernal rappelle d’autres prototypes de taxis aériens, avec ses huit rotors basculants et une cabine en forme d’œuf, similaire à ceux de Joby Aviation, Wisk Aero et Archer Aviation. Supernal cherche à remplacer les hélicoptères bruyants et polluants par des véhicules électriques multi-rotors, destinés aux sauts de puce entre aéroports proches ou des trajets rapides du centre-ville à un aéroport local.

Le secteur des eVTOL a connu de nombreux bouleversements, avec des faillites de startups, des procès, des licenciements, et même des accidents. Pourtant, les liens de Supernal avec Hyundai pourraient lui conférer un avantage dans la fabrication de ses aéronefs, bien que l’entreprise ne bénéficie d’aucun avantage particulier en matière d’approbation réglementaire.

Supernal se concentre également sur l’amélioration des batteries, un défi majeur en raison du rapport puissance-poids. La société imagine aussi un intérieur confortable avec des sièges en cuir haut de gamme et un design épuré.

Hyundai n’est pas le seul acteur mondial à investir dans les petits aéronefs électriques. Stellantis, United et Delta Airlines, Boeing et la NASA sont également impliqués dans cette technologie. La course pour résoudre le casse-tête des voitures volantes ne cesse de s’intensifier, ce qui donne lieu à d’intéressantes confrontations entre des startups indépendantes et des géants du transport comme Uber et Airbus.

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