Après des années passées à ne faire reposer son modèle économique que sur les recettes générées par les abonnements, le leader du secteur invitait la publicité dans son équation. Tandis que son principal argument reposait sur son absence de pages de réclame, autant que l’immensité de son catalogue, la plateforme SVOD espérait conquérir de nouvelles parts de marché. Semblant avoir atteint un plafond de verre — conquis tous les foyers qui devaient l’être — l’entreprise avait consenti en novembre 2022 à une réduction conséquente de sa facture. Le bénéfice est double, Netflix peut désormais s’adresser aux ménages plus modestes et pousser tous ses utilisateurs fantômes, ceux qui profitaient d’un abonnement qu’ils ne paient pas, à souscrire pour continuer de profiter de leurs séries et films préférés.
Plus d’un an après ce lancement, inspiré des initiatives similaires opérées chez Disney+ et Max, Netflix se targue d’avoir atteint 23 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Lors du Variety Entertainment Summit du CES de Las Vegas, la présidente de la publicité s’est félicitée pour une telle progression. Il a seulement deux mois, ils n’étaient que 15 millions à travers le monde. Dans sa lettre adressée aux investisseurs, partagée en octobre, l’entreprise indiquait que 30% des nouvelles adhésions se faisaient par le biais de Netflix avec pub. Si la plateforme concède que l’expérience peut encore être améliorée, elle s’estime chanceuse d’avoir pu s’offrir “une perspective sur le long-terme” grâce à ces changements. “Nous savons qu’il y a beaucoup de travail à faire de notre côté, mais nous souhaitons avant tout apprendre, travailler avec nos partenaires publicitaires pour déterminer la meilleure manière de développer cette activité de manière significative”.
Le marché de la publicité va croître en 2024
L’entreprise semble être sur la bonne voie pour coiffer ses concurrents au poteau. Selon une étude menée par Nielsen, et relayée par l’agence Reuters et Les Échos, le secteur de la publicité liée au streaming devrait connaître une croissance importante en 2024. Le cabinet d’analyse prévoit que les recettes du N rouge bondissent de 50,3% au cours des 365 prochains jours. Si cette tendance se confirmait, Netflix pourrait bientôt dépasser le milliard de dollars de recettes aux États-Unis et s’inscrire au-dessus des niveaux revendiqués par Disney+. Tandis que Mickey peut se targuer d’avoir convaincu 17% de ses abonnés d’opter pour la formule supportée par la publicité, Netflix n’en comptait que 5% aux États-Unis. Ce chiffre devrait augmenter pour atteindre les 7,5% au cours des prochains mois.
Néanmoins, le N rouge dispose d’un argument de plus pour faire pencher la balance en sa faveur : son ancienneté. Selon. Ross Benes, analyste chez Insider Intelligence, “comme les spectateurs ont tendance à passer davantage de temps quotidiennement sur Netflix, plutôt que sur d’autres services, les revenus publicitaires sont susceptibles d’augmenter de manière plus significative”. De plus, le N rouge est l’entreprise qui facture le plus cher ses publicités, profitant de la diversité de ses utilisateurs et donc des profils à atteindre pour les annonceurs. Ces derniers attendaient d’ailleurs avec impatience le lancement de Netflix avec pub.
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Je l’ai pris à défaut de supprimer définitivement l’abo.
Pour le moment la pub c’est aléatoire, on va de 4 coupures pendant un épisode de série de 40 min à la limite du supportable à rien pendant 2 heures de films.
Bref si on pouvait revoir la diffusion de pub pour mieux l’étaler sur le temps de visionnage…