Aux grands maux les grands remèdes. Depuis plus d’un an, les livres écrits tout ou partie grâce à l’intelligence artificielle sont devenus légion. Face à cet océan de productions à la qualité souvent douteuse, difficile de différencier un livre humain d’un livre généré automatiquement. Amazon tente maladroitement de réguler la situation à son échelle, en imposant aux auteurs et aux autrices des restrictions sur le nombre de livres (trois par jour maximum) loin d’être suffisante.
Un label pour contrer l’explosion de l’IA
Si l’écriture générée par IA est pleine de promesses, elle est généralement cachée au grand public. Résultat, la plupart des lecteurs et des lectrices ne savent pas qu’ils lisent le fruit d’un travail mécanique plutôt que celui d’un humain. Reste que ce type de production est encore balbutiant, et que l’IA générative peine à montrer patte blanche sur certaines questions légales. Régulièrement, des auteurs à succès comme George R.R. Martins accusent l’intelligence artificielle de voler leur travail en basant ses algorithmes sur des textes leur appartenant, violant au passage leurs droits de propriété intellectuelle.
Avec cette initiative française, l’éditeur indépendant Librinova (spécialisé dans l’autoédition) promet la mise en place d’une certification inédite, en collaboration avec le label Création humaine lancé en 2023. Concrètement, l’idée est d’attester officiellement qu’une œuvre écrite, audiovisuelle, ou encore musicale n’a pas été générée par l’intelligence artificielle, et qu’elle est le fruit d’une réflexion 100% humaine.
D’abord réservé aux auteurs Librinova depuis le début du mois de janvier, ce label devrait ensuite être proposé à d’autres maisons d’édition. Il pourra notamment être apposé sur la couverture d’un livre si l’auteur ou l’autrice le souhaite, afin de garantir de sa bonne foi.
La difficile vérification des œuvres
Pour obtenir le label “sans IA“, une production devra d’abord faire l’objet d’un engagement écrit de son auteur ou autrice, qui aura l’obligation de fournir “un engagement contractuel dans lequel il atteste que sa création a été entièrement conçue, développée et réalisée par des moyens humains“, rapporte le site Franceinfo. Le texte sera soumis à deux détecteurs d’IA, ainsi qu’à plusieurs lecteurs humains. L’auteur sera ensuite interrogé par un auditeur professionnel sur sa création.
“Aucune de ces étapes seules ne permettrait de labelliser l’œuvre, mais c’est leur association qui permet de rendre le label sûr et crédible” — Charlotte Allibert, cofondatrice de Librinova
Des fake news à la pelle
Au-delà des problématiques éthiques et légales qu’implique l’explosion de l’IA dans le monde de l’édition, de plus en plus de livres rédigés par l’intelligence artificielle sont aussi pointés du doigt pour leur lot d’inexactitudes et d’erreurs. Rédigés à la va-vite, sans vérification humaine postérieure, ces œuvres participent largement à la prolifération de certaines fake news. En décembre dernier, la famille du militaire Léon Gautier avait notamment dénoncé plusieurs contre-vérités dans une biographie non officielle publiée quelques mois plus tôt par le nom de plume “Grace Shaw“.
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On attend un label garantissant 100% d’Intelligence Humaine, il devrait sortir dans le siècle à venir, avec beaucoup de chance…
Aucun intéret , si le livre est bon pour moi il peut etre écrit par un aspirateur