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Disney prépare une vague de licenciements chez Pixar

Avec la rentabilité de son service de streaming en ligne de mire, Disney s’apprête à se séparer de plusieurs collaborateurs au sein de sa division Pixar.

Depuis près d’un an, la priorité de Disney est moins à la création de nouveaux contenus pour sa plateforme qu’à la création d’un modèle économique plus rentable. Depuis son lancement en 2019, l’entreprise n’a eu de cesse d’investir d’importantes sommes à la constitution de son catalogue, pour offrir à ses futurs abonnés des productions inédites à dévorer. Comme ses concurrentes, l’offre de streaming a mis l’attractivité au cœur de sa démarche, quitte à rogner sur ses bénéfices et à piocher dans ses économies pour le faire. Plus de quatre ans après son lancement, la plateforme doit désormais revoir sa stratégie et réduire ses dépenses. Sans surprise, cette nouvelle ambition entraîne une vague de licenciements. Selon TechCrunch, Pixar s’apprête à se séparer de plusieurs de ses collaborateurs.

Des sources proches de l’entreprise auraient indiqué au média américain qu’une diminution de 20% des effectifs était au programme. Interrogée sur la question, la firme aux grandes oreilles affirme que ces chiffres sont largement surévalués. Pixar ne précise pas combien de personnes sur ses 1300 collaborateurs seront poussées vers la sortie, le studio indique que le nombre exact n’a pas encore été déterminé. Selon certains initiés, ces départs concernent essentiellement les personnes recrutées pour faire vivre l’estampille Pixar sur Disney+. Il s’agit de la dernière division Disney en date à subir une restructuration. Il faut dire que depuis quelques années, le studio ne multiplie pas les succès.

Pixar en déroute ?

L’année 2019 s’était terminée en fanfare pour Pixar. Le quatrième volet de la saga Toy Story avait terminé sa course dans les salles obscures avec pas moins d’un milliard de dollars de recette dans le monde. Le film s’était illustré aux côtés d’Avengers : Endgame, La Reine des Neiges 2 et Star Wars : L’Ascension de Skywalker au rang des productions milliardaires de Disney cette année-là. En 2020, cette croissance exponentielle avait néanmoins été freinée par la pandémie et la fermeture des salles obscures. L’une de ses productions en collaboration avec Disney avait d’ailleurs été la crise sanitaire de plein fouet. Son exploitation avait été interrompue dans l’Hexagone tandis que l’arrivée du virus sur le sol américain avait découragé les spectateurs, et ce, malgré une critique plutôt enthousiaste à son sujet.

Les métrages suivants avaient ainsi profité d’une sortie exclusivement sur Disney+ ou d’une double exploitation sur les territoires où une telle manœuvre était possible. Si la chronologie des médias empêche la mise en place d’un tel dispositif dans l’Hexagone, Pixar misait alors sur la plateforme pour compenser la désertion des salles par le public aux États-Unis par exemple. Même lorsque la situation s’était largement calmée, l’estampille semblait être enfermée dans le seul catalogue de la plateforme SVOD. Des films comme Luca, Alerte Rouge ou encore Soul n’ont pas été proposés aux cinémas en France.

Il faudra attendre le mois de juin 2022 pour que la lampe bondissante ne revienne sur le devant la scène avec Buzz L’Éclair. Malgré les espoirs placés en ce spin-off de Toy Story, les résultats seront loin d’être à la hauteur. Avec une enveloppe estimée à 200 millions de dollars, le film mettant en scène le ranger de l’espace n’a récolté que 226 millions de dollars au box-office international. Une grande partie de ces recettes étant allouée aux exploitants de salles, l’opération était ainsi loin d’être rentable.

Un an plus tard, Élémentaire faisait un peu mieux, sans être un raz de marée pour autant. Pour redresser la barre, Pixar ambitionne désormais de miser sur ses vieilles idoles. Le studio prévoit de réaliser deux nouveaux opus de la saga Toy Story et fera revenir Vice Versa cette année dans les salles obscures. Du côté des productions inédites, Elio a été repoussé d’une année en raison de la grève des acteurs et des scénaristes. Reste à voir désormais ce que l’avenir réservera à Pixar. Le patron de Disney Bob Iger confiait récemment vouloir changer de stratégie concernant l’ensemble des productions de son entreprise, et revoir ses ambitions à la baisse.

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