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La Chine annonce avoir pris le contrôle de cette fonctionnalité clé de l’iPhone

La Chine lutte depuis plusieurs années contre AirDrop. La solution d’envoi de fichiers d’Apple est utilisée pour critiquer le gouvernement.

Le gouvernement chinois n’aime pas AirDrop. La fonctionnalité d’envoi de fichiers sans fil d’Apple n’est pas du tout du gout de Pékin. Et pour cause, elle est utilisée par un grand nombre de personnes dans le pays pour lutter contre le gouvernement en place.

Alors pour rendre AirDrop moins puissant, la Chine travaille depuis des mois sur le protocole de chiffrement des données. Afin d’assurer la sécurité des utilisateurs, Apple chiffre toujours les messages envoyés avec AirDrop.

La Chine annonce avoir brisé AirDrop

Mais la Chine vient d’annoncer qu’elle avait brisé ce protocole de chiffrement, rendant possible la lecture du message, mais surtout, le gouvernement a maintenant accès à des informations concernant la personne qui a envoyé le AirDrop.

Dans sa prise de parole, le gouvernement explique vouloir lutter contre les contenus “indésirables”. Lors des manifestations de 2019, à Hong Kong notamment, AirDrop a été massivement utilisé pour coordonner les manifestants ou diffuser des messages à l’encontre du gouvernement chinois.

Au cours de l’année 2022, la Chine avait déjà obtenu d’Apple une baisse du niveau de sécurité et de confidentialité dans AirDrop. Ainsi, il était déjà possible d’identifier une personne pendant les 15 minutes qui suivaient l’envoi de son AirDrop. En brisant totalement le chiffrement mis en place par Apple, c’est tout le système de la Pomme qui est remis en question.

Apple n’a pas encore réagi

L’annonce de cette nouvelle politique ultra-sécuritaire en Chine n’a pas encore fait réagir Cupertino. Cette annonce ne devrait en tout cas pas arranger les relations entre la Pomme et Pékin. Depuis plusieurs mois, la firme américaine tente de briser sa dépendance à la Chine.

Un processus long et complexe, car en plus d’être le deuxième marché le plus rentable pour Apple, la Chine est aussi le premier fournisseur d’iPhone au monde. Se mettre Pékin à dos revient donc à annuler des millions de ventes, mais aussi à couper la chaîne de production du jour au lendemain. 

Pour lutter contre cette dépendance, Apple s’ouvre de plus en plus à d’autres marchés et d’autres régions du monde pour produire ses appareils. C’est notamment le cas de l’Inde ou du Vietnam, deux nations qui proposent des avantages fiscaux considérables à Apple pour s’installer dans la région. Néanmoins, cette manœuvre n’en est qu’à son commencement et la grande majorité des iPhone vendus aujourd’hui dans le commerce sont assemblés en Chine, dans les usines du sous-traitant Foxconn.

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