Vous l’avez sans doute remarqué si vous avez mis le nez dehors en ce début de semaine, le temps est à l’hiver. Alors que les dernières semaines ont été plutôt clémentes en termes de températures, la France s’apprête à subir de plein fouet une importante vague de froid. Face à des températures glaciales qui déferlent déjà sur le pays certaines préfectures n’ont pas tardé à déclencher le plan “Grand froid“.
C’est quoi le plan Grand froid ?
À Paris et dans les villes alentours notamment, le plan Grand froid a été déclenché depuis dimanche. Le dispositif est corrélé à l’apparition de températures nettement inférieures aux normales saisonnières sur au moins deux jours consécutifs. Comme en période de canicule, le Grand froid fait l’objet d’une préoccupation nationale, et se caractérise par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. Il est souvent associé à des épisodes venteux, qui contribuent à accentuer les températures ressenties.
Ce plan de vigilance intergouvernemental applicable localement ou à l’échelle nationale en fonction des conclusions de Météo France, se divise en trois niveaux distincts : le niveau jaune “Temps froid” (niveau 1) correspond à des températures positives le jour, mais négatives la nuit, entre -5°C et -10°C. Le niveau orange (niveau 2) est celui dans lequel la France est actuellement plongée. Il s’agit du niveau “Grand froid”, avec des températures négatives de jour comme de nuit, et des minimales entre -10°C et -18°C. Enfin, le niveau rouge “Froid extrême” (niveau 3) enregistre des pics à -18°C. À noter qu’un quatrième niveau existe, puisqu’il s’agit simplement du niveau vert (niveau 0) correspondant à la veille saisonnière qui court du 1ᵉʳ novembre au 31 mars de chaque année.
À quoi ça sert ?
À part confirmer un état météorologique tout le monde constate en mettant le nez dehors, le plan Grand froid permet de déclencher plusieurs actions concrètes. Pour les personnes sans domicile, il permet d’ouvrir, de manière temporaire, des places d’hébergement supplémentaires dans les centres d’accueil. Des gymnases, des écoles et des salles municipales peuvent ainsi être réquisitionnés pour l’occasion. Rien qu’à Paris, ce sont 274 places supplémentaires d’hébergement d’urgence qui vont être mises à disposition dès la semaine du 8 janvier 2024. Le dispositif permet aussi aux préfets d’augmenter les moyens humains et financiers alloués aux numéros d’urgences comme le 115.
Autre aspect important du plan Grand froid, le gouvernement va débloquer des fonds dédiés à augmenter l’information et la prévention face aux risques météorologiques. La vague de froid devrait ainsi faire l’objet d’une importante couverture médiatique. Des campagnes de prévention devraient aussi être diffusées dans les médias et dans l’espace public. Objectif : éduquer sur les bons gestes à adopter, notamment pour les populations vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées. Les personnes sans domicile ne sont pas les seules touchées par la vague de froid. En plus des risques de maladies infectieuses ou de blessures liées aux températures, les intoxications au monoxyde de carbone augmentent en flèche à chaque baisse importante de température.
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