Golden Globes 2024 : les films et séries à rattraper d’urgence

Comme chaque année, les cérémonies sont l’occasion de récompenser ce que nos salles obscures et la petite lucarne fait de mieux. Le plus souvent, des cartons au box-office côtoient des productions plus discrètes qui valent souvent le coup d’œil. Cette 81ᵉ édition des Golden Globes n’échappe pas à la règle puisque le biopic le plus rentable de l’histoire s’est retrouvé face Past Lives (budget : 12 millions) et Pauvres Créatures (25 millions). Avec une enveloppe estimée à 100 millions de dollars, Oppenheimer ne joue pas dans la même catégorie que ses rivaux. S’il a remporté la mise, les autres métrages nommés valent aussi le coup d’œil. Voici les 3 films et séries à rattraper d’urgence.

Winter Break d’Alexander Payne

Prix : Meilleure actrice de second rôle et meilleur acteur dans une comédie 

Noël 1970, M.Hunham — professeur d’histoire dans un prestigieux lycée privé pour garçons — est de corvée de vacances. Tandis que ses collègues profitent de congés bien mérités, il est contraint de surveiller les pensionnaires abandonnés par leurs parents pour les fêtes de fin d’année. Parmi eux, Angus est un élève aussi brillant qu’insubordonné qui le déteste copieusement. Lorsque Mary, la cuisinière endeuillée, se dévoue pour les nourrir pendant ces congés, l’improbable trio va apprendre à se connaître loin du cadre scolaire.

Voilà un métrage qui sent bon la nostalgie, la dinde aux marrons et la poussière. Le réalisateur de Sideways retrouve Paul Giamatti pour son nouveau métrage à mi-chemin entre The Breakfast Club et La Folle Journée de Ferris Bueller. De son esthétique rétro à sa sincérité presque désuète, Winter Break est un régal de tous les instants. La partition oscille entre purs moments de comédie et séquence tire-larme, le tout sur une bande-originale que l’on écoutera sans relâche. Paul Giamatti et Da’vine Joy Randolph sont d’une justesse rare.

Shrinking de Jason Segel, Bill Lawrence et Brett Goldstein

Que se passe-t-il quand un psy se met lui-même à dérailler ? C’est la question posée par Shrinking portée par Jason Segel. Un thérapeute en deuil commence à enfreindre les règles de sa profession et à dire à ses patients exactement ce qu’il pense. Bien décidé à changer la vie de ceux qui croisent sa route, il commence à développer une nouvelle méthode sous l’œil inquiet de son mentor Paul Rhodes et de sa collègue Gaby.

Les abonnés d’Apple TV+ commence à en avoir l’habitude, la plateforme se dote régulièrement de comédies qui valent le coup d’œil. Après Ted Lasso, Shrinking aurait tout à fait pu trouver sa place parmi les vainqueurs aux Golden Globes 2024. Son écriture est d’une efficacité rare, oscillant sans cesse entre comédie et drame, abordant des thématiques sombres avec beaucoup d’humour.

Past Lives : Nos Vies d’Avant – Celine Song

Après avoir œuvré à l’écriture d’un épisode de La Roue du Temps, Celine Song signe son premier long-métrage avec Past Lives : Nos Vies d’Avant. Elle réunit Greta Lee et Yoo Teo autour d’une histoire de retrouvailles et de séparations. À 12 ans, Nora et Hae Sung sont inséparables, des amoureux platoniques que les circonstances vont séparer. À 20 ans, leurs routes se croisent à nouveau, le hasard les reconnecte pour un temps. Lorsqu’ils se retrouvent à 30 ans, ils sont confrontés à ce qu’ils auraient pu être et ce qu’ils pourraient devenir.

En immortalisant ces destins croisés, Celine Song fait preuve d’une grâce indéniable. Se concentrant sur l’indicible, elle fait éclore une chronique touchante et maligne, enfermée dans un très joli écrin visuel. Douceur, sincérité et poésie sont à l’honneur. Un très beau premier film qui n’a rien à envier aux mastodontes qui ont envahi nos salles obscures en 2023 et qui peut déjà se targuer d’avoir attiré plus de 64 000 spectateurs depuis sa sortie le 13 décembre.

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