Depuis le 1er novembre 2021, un décret interdit la diffusion d’informations sur la localisation des forces de l’ordre dans des applications de navigation, sauf en cas de contrôles jugés « sensibles » par les préfets. Cette restriction ne s’applique pourtant pas systématiquement, ce qui permet aux automobilistes de continuer à partager des informations sur ces services. Cette situation a poussé les forces de l’ordre à s’adapter : au lieu de combattre l’usage de ces applications, elles les utilisent à leur avantage.
La patrouille se met les automobilistes dans la poche
Dans l’Hérault, par exemple, la gendarmerie a choisi de rendre visible sa présence sur les routes via Waze. Cette démarche vise à encourager les conducteurs à respecter le Code de la route. Les gendarmes de l’Hérault, qui n’ont pas peur de manier l’humour sur les réseaux sociaux, ont même remercié les utilisateurs pour avoir relayé leurs points de contrôle ! Une approche voulue plus pédagogique, par le biais de messages de prévention pour anticiper les comportements à risque.
Le décret du 1er novembre 2021 cible spécifiquement les applications comme Coyote ou Waze, en les empêchant de diffuser la localisation des contrôles routiers ou des radars. Une interdiction limitée à des situations particulières qui ne s’appliquent qu’à certains types de contrôles (contrôles d’alcoolémie, de stupéfiants, ou de barrage dans le cadre d’une attaque terroriste) ou dans des zones géographiques restreintes.
Aujourd’hui, Waze n’indique plus que les radars fixes, mais les utilisateurs peuvent toujours signaler la présence policière. Ces informations, relayées par l’application, obligent les forces de l’ordre à être plus mobiles sur les axes routiers. Pourtant, avant même l’entrée en vigueur du décret, certaines gendarmeries, comme celles du Pas-de-Calais, avaient déjà adopté une stratégie d’utilisation proactive de Waze, se faisant volontairement signaler par les utilisateurs.
Cette nouvelle utilisation de Waze s’est étendue à l’échelle nationale, même si certaines gendarmeries préfèrent encore opérer discrètement. Dans le Lot-et-Garonne, la gendarmerie utilise l’application de Google pour planifier ses dispositifs, économisant ainsi du temps et des ressources. Cette visibilité sert à encourager le respect des règles plutôt qu’à traquer les utilisateurs de l’application.
L’approche volontiers pragmatique des forces de l’ordre leur permet de se mettre les automobilistes dans la poche, tout en renforçant la sécurité routière. Voilà qui est plutôt bien joué de leur part ! Et au vu des réactions majoritairement positives des conducteurs, l’affaire est clairement dans le sac.
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Le “à très vite” est pas hyper pertinent IMHO 😅