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Retour au bureau : les employés et entreprises s’opposent en France

30 % des travailleurs estiment que le retour forcé en présentiel diminuerait leur productivité.

Slack a dévoilé les résultats de sa dernière étude avec OpinionWay, menée auprès des travailleurs du savoir en France, sur le retour au bureau des collaborateurs. Alors que les entreprises encouragent fortement les employés à revenir sur site, les salariés eux, ont tendance à préférer un rythme alterné entre travail à distance et physique. Pourtant, ce retour en présentiel n’est pas synonyme de plus de productivité, au contraire les travailleurs du savoir, notamment les plus jeunes, considèrent qu’un retour au bureau la ferait baisser. Face à ce jeu de force entre les entreprises et les employés, le travail hybride boosté par l’intelligence artificielle combiné à des espaces de travail repensés est-il une solution ?

Plus de trois ans après la crise de la COVID, le retour au bureau n’a jamais été si controversé. Après une adoption assez large du travail hybride, les entreprises font machine arrière et demandent aux employés de revenir plus souvent sur site, quitte à leur imposer ce nouveau rythme de travail.

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©Slack

Retour au bureau : les entreprises font machine arrière

Interrogés OpinionWay pour Slack France, les cols blancs travaillent majoritairement sur site (68 %). Alors qu’ils ne sont que 13 % à être une grande partie de la semaine en télétravail, ils sont 62 % à vouloir travailler à distance au moins la moitié de la semaine. Ce contraste entre la réalité du terrain et leurs envies, les Français le partagent peu importe la génération à laquelle ils appartiennent. Ils s’accordent sur un nombre idéal de jours à distance de 3 jours par semaine soit un équilibre entre le travail distanciel et présentiel. Si l’on s’intéresse aux personnes de 50 ans et plus, qui sont à 79 % sur site, elles sont 65 % (soit +3 points versus la moyenne nationale) à vouloir être au moins la moitié de la semaine en télétravail.

Pourtant, les entreprises sont 82 % à avoir émis des directives ou encouragements pour un retour au présentiel. Ce retour au bureau en physique est donc largement imposé : 71 % des entreprises ont donné des jours de présence obligatoires à respecter.

Face à un retour au bureau, où le présentiel est plus que recommandé – 46 % ressentent une pression pour revenir sur site – le télétravail, lui, s’organise de manière beaucoup plus hétérogène. Alors que certains salariés peuvent venir au bureau quand ils le souhaitent (27 %), d’autres ont un accord tacite entre employés (25 %). Parfois, la direction a convenu tacitement de la présence au bureau une partie du temps (24 %).

Pour retourner au travail, la principale motivation des Français (70 %) est d’avoir davantage de compensations financières comme la prise en charge intégrale des titres de transport, des repas pris en charge ou un service de conciergerie. Pour 66 % des travailleurs du savoir, réduire la distance séparant le domicile du lieu de travail serait également un élément décisif au retour au bureau, tout comme l’intégration de nouvelles technologies à leur quotidien de travail (56 %).

Gen Z / Gen X : le choc des générations sur le rapport au bureau

Alors que la crise de la COVID a largement démocratisé le télétravail pour les travailleurs du savoir, pour 36 % d’entre eux le télétravail a détérioré les relations entre nouvelle et ancienne génération. Un sentiment particulièrement présent chez les moins de 35 ans qui sont 43 % à partager cet avis contre 28 % chez les 50 ans et plus.

Les travailleurs sont même 30 % à indiquer un lien entre retour au bureau et baisse de la productivité. Un retour en présentiel est synonyme, pour 60 % des répondants, de 5 à 15 minutes de plus passées sur une tâche d’une heure. Pour les moins de 35 ans, ce temps supplémentaire concerne 81 % d’entre eux. Un juste milieu existe entre ces deux mondes avec le travail hybride.

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© Slack

L’IA : clé de la productivité ?

Même si 73 % des travailleurs du savoir n’utilisent aujourd’hui pas l’IA dans leur travail, 66 % pensent qu’elle peut booster leur productivité dans le cadre du travail hybride. Une volonté davantage marquée pour la jeune génération (64 %) et les ETI (60 %).

L’intelligence artificielle est perçue comme utile pour :

  • améliorer la recherche d’informations (77 %),
  • le résumé de réunions ou de conversations (72 %),
  • l’optimisation des outils de communication (71 %),
  • analyses des performances en temps réel (67 %),
  • la création de contenus de manière autonome (65 %)
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© Slack

En télétravail, 73% des travailleurs du savoir pensent que l’IA peut améliorer leur efficacité. Plus d’un Français sur deux (56%) souhaite que leur entreprise intègre de l’IA pour soutenir ce travail hybride.

Et demain bien plus qu’un bureau ?

Si la technologie, et notamment l’IA, sera une composante essentielle du bureau de demain (29 % des travailleurs indiquent qu’elle les aidera dans les tâches administratives et répétitives), les employés se font également une autre idée de l’espace physique dans lequel ils travailleront. Parce que le bureau actuel n’est pas représentatif des envies des Français, celui du futur sera tout d’abord un lieu réunissant différents acteurs de son secteur d’activité pour 63 % des interviewés, un espace modulable selon les besoins de chaque projet (58 %) et un lieu de vie convivial permettant des moments de team building impliquant des divertissements (58 %).

La place des nouvelles technologies au sein de l’espace de travail divise les travailleurs du savoir : 51 % penchent davantage vers une présence limitée des technologies avancées afin de laisser la place à l’humain quand 47 % anticipent plutôt une présence des technologies avancées forte au sein des espaces pour faciliter le travail.

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© Slack

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1 commentaire
  1. Pas mal de sociétés comme la mienne s’équipent d’outils comme Beemyflex pour permettre aux employés de savoir quand leur collègues viennent au bureau, comme ça au moins on ne se fait pas 2h de transport pour en plus se retrouver tout seul comme à la maison …

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