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Gare aux amendes : les radars automatisés vont surveiller les voies réservées en 2024

Que les automobilistes soient prévenus : en 2024, les autorités ont bien l’intention d’intensifier la surveillance des voies réservées ! Les conducteurs et les motards qui ne les respectent pas seront davantage susceptibles d’être verbalisés grâce à des systèmes automatisés, dont un est en cours d’expérimentation à Lyon.

En France, les 115 km de voies réservées destinées aux bus, taxis, covoiturage et véhicules à très faibles émissions, vont connaître une augmentation significative des contrôles. Un système automatisé est en préparation, avec le croisement de diverses bases de données comme celles des certificats Crit’Air et des cartes grises. Cette initiative menée par les ministères de l’Intérieur, des Transports et de la Transition écologique, vise à accélérer l’identification des véhicules qui empruntent ces voies sans autorisation.

Première expérimentation à Lyon

Des technologies de pointe seront utilisées pour collecter les données sur le terrain, y compris des dispositifs capables de compter les occupants des véhicules. Toutefois, malgré l’automatisation du processus, la validation finale des procès-verbaux restera une responsabilité humaine, conformément aux directives du cabinet de Clément Beaune, ministre délégué aux Transports.

À Lyon, une expérimentation spécifique est en cours sur les M6 et M7, où des radars de nouvelle génération destinés au contrôle des voies de covoiturage ont été installés. Ces dispositifs, financés par l’État et installés par la métropole du Grand Lyon, ne sont pas encore opérationnels. Ils doivent encore passer par une phase de tests et obtenir l’approbation de la CNIL.

Ces radars infrarouges, capables de filmer l’intérieur des véhicules, sont un élément clé de cette expérimentation. Ils permettront de vérifier le respect des règles de covoiturage, mais ils soulèvent des questions sur la protection de la vie privée et l’efficacité de la surveillance.

Des élus de l’opposition municipale lyonnaise remettent en question l’accord entre la Ville et la Métropole concernant la gestion des images radar. Et puis on s’interroge sur l’efficacité de ce système, notamment en raison du nombre limité de policiers municipaux dédiés à la validation des images. La ville de Lyon a pourtant un argument choc pour convaincre : si la voie de covoiturage est identifiée par 93 % des conducteurs, le taux de fraude s’élève à 50 % ! D’où la nécessité de sévir pour que les automobilistes respectent réellement ces voies réservées.

L’expérience lyonnaise, si elle s’avère concluante, pourrait ouvrir la voie à une extension de ce système dans d’autres métropoles françaises. Il faudra toutefois mettre les moyens humains pour gérer un tel dispositif à grande échelle. Les premiers procès-verbaux pourraient tomber dès le mois de janvier, et l’expérimentation est prévue pour durer jusqu’au 31 décembre 2025 avec des points d’étape à 3, 6 et 12 mois.

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