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Accusation de trafic sexuel : Aylo, le propriétaire de PornHub, paie 1,8 million de dollars

Aylo Holdings a conclu un accord avec le gouvernement américain pour pour mettre fin à une plainte : la société mère de Pornhub était accusée de tirer profit du trafic sexuel. L’entreprise, anciennement connue sous le nom de MindGeek, s’engage aussi à une surveillance stricte de ses pratiques et à un effort de conformité sur une période de trois ans.

Aylo, qui détient Pornhub et d’autres sites de contenu pour adultes, a été fortement critiquée pour sa gestion pour le moins laxiste de vidéos uploadées par des tiers. Dans les cas les plus graves, cela a conduit à la diffusion de vidéos impliquant des victimes de trafic sexuel, souvent à leur insu.

Aylo mis en accusation

L’enquête menée par le bureau du procureur de New York s’est concentrée sur un réseau nommé GirlsDoPorn (GDP), qui était actif sur les plateformes d’Aylo depuis 2009. En dépit des plaintes reçues entre 2016 et 2019, Aylo n’a retiré les vidéos de GDP qu’après la condamnation du réseau pour trafic sexuel en 2019. En réponse à ces accusations, Pornhub a mis en place plusieurs fonctionnalités en 2020, notamment l’interdiction d’uploader des vidéos avant l’obtention par les utilisateurs de leur accord.

GirlsDoPorn aurait trompé ou contraint de nombreuses femmes à participer à des vidéos, souvent en leur cachant que ces dernières seraient diffusées sur internet. Certaines victimes ne savaient pas qu’elles étaient filmées, ou n’avaient pas consenti à ce que les vidéos soient partagées publiquement. Ces pratiques ont mené à l’inculpation de GDP pour trafic sexuel en 2019 par la justice californienne, ce qui a permis de mettre au jour un réseau d’exploitation et de violation des droits fondamentaux des personnes impliquées.

Aylo a décidé de s’éviter un procès en réglant une amende de 1,8 million de dollars, à indemniser les victimes, et à s’astreindre à un audit externe pendant trois ans. Le moniteur évaluera les processus de contrôle et de surveillance du contenu de la société pour s’assurer qu’elle gère correctement le contenu illégal. Des mesures qui sont le résultat de l’enquête fédérale ayant révélé les agissements du groupe.

Aylo a connu des années tumultueuses, avec un changement de direction, de propriété, et de nom (l’entreprise s’appelait auparavant MindGeek). La société est également soumise au Digital Services Act (DSA) de l’Union européenne, qui impose des réglementations strictes en matière de protection des mineurs et de vérification d’âge. Aux États-Unis, des États comme la Louisiane, le Mississippi et l’Utah ont également imposé des vérifications d’âge sur les sites pour adultes.

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