Le passage à la nouvelle année est souvent le moment choisi pour changer quelques règles, ce sera le cas pour les retraites, le chômage, mais aussi le nutri-score. Cet indicatif utilisé dans le monde de l’agro-alimentaire va durcir ses critères en 2024. En effet, les scientifiques à l’origine de son algorithme ont décidé de sanctionner plus durement la présence de certains éléments.
Concrètement, le nutri-score prend en compte la teneur d’un produit en nutriments à “favoriser” (fibres, fruits, légumes, protéines…) mais aussi les nutriments à “limiter” (gras saturé, sucre, sel, produits transformés). L’algorithme prend en compte tous ces éléments avant de donner une note à chaque produit d’alimentation. Les meilleurs obtiennent un A tandis que les pires s’en sortent avec un E.
Quels changements pour 2024 ?
Au 1ᵉʳ janvier 2024, les critères pris en compte par le nutri-score vont légèrement évoluer. Ce changement devrait avant tout pénaliser les mauvais nutriments comme le gras, le sucre et le sel. Mais la grande nouveauté de 2024, c’est la prise en compte de la présence d’édulcorants. Ces exhausteurs de goût seront pénalisés par le nouveau nutri-score.
Ce changement devrait avoir un gros impact sur les boissons, notamment les sodas allégés qui pourraient passer de A à C. Cinq grandes familles de produits devraient être particulièrement impactées par l’arrivée de ce nutri-score version 2024. Il s’agit des produits transformés, viandes, poissons, huiles et céréales.
Ainsi, les aliments notés A ou B dans ces catégories risquent de descendre d’un échelon. Par exemple, les céréales Chocapic ont fait de gros efforts ces dernières années pour réduire leur teneur en sucre afin d’obtenir un A au nutri-score. Un effort loué par des associations de consommateurs. Mais ce A n’en sera plus un au 1ᵉʳ janvier, les céréales étant encore trop grasses et trop chargées en édulcorants.
Le nutri-score, vrai acteur de changement
Depuis son arrivée en 2016, le nutri-score s’est imposé comme un marqueur de confiance pour le consommateur. Selon une étude du cabinet NielsenIQ, le nutri-score aurait un vrai impact sur les ventes de certains produits au même titre que les labels “origine France”.
Santé Publique France estime que 20% des Français se servent du nutri-score comme d’une valeur témoin pour la qualité d’un produit. Ultra populaire, le nutri-score séduit 94% des Français. S’il n’est toujours pas légalement obligatoire, il est devenu en quelques années un incontournable dans nos supermarchés et les industriels de l’agro-alimentaire savent très bien qu’il joue un rôle crucial dans nos comportements d’achat.
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