Ce n’était plus qu’une question temps. Alors que la publicité a déjà trouvé sa place sur Netflix et Disney+, Prime Video est la dernière plateforme en date à succomber aux sirènes des annonceurs. Dès le mois de janvier, aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne, les utilisateurs vont devoir composer avec quelques pages de réclames. L’annonce a été faite aux utilisateurs concernés par voie de communiqué de presse. Elle s’accompagne ainsi d’une hausse du prix de l’abonnement actuel.
“Nous écrivons aujourd’hui à propos d’un changement à venir concernant votre expérience Prime Video. Dès le 29 janvier, les films et les séries incluront un nombre limité de publicités. Cela nous permettra de continuer à investir dans un contenu convaincant et de le faire sur le long terme”.
Si la France n’est pas encore concernée, le déploiement devrait se faire au cours des prochains mois. Sa mise en place outre-Atlantique apporte tout de même quelques informations sur les contours de ces nouvelles offres. Dans le pays de l’Oncle Sam, les utilisateurs vont devoir consentir à payer 2,99 dollars de plus pour profiter d’une expérience dénuée de publicités. Le prix passe ainsi de 14,99 à 17,99 dollars par mois. Rappelons qu’en France, l’abonnement est facturé 6,99 euros par mois. Une hausse similaire devrait être au programme, faisant ainsi passer l’abonnement le plus rentable du panorama français à plus de 8 euros. Il faudra évidemment attendre une communication officielle de Prime Video France pour en avoir le cœur net.
Moins de publicités qu’à la télévision (en théorie)
Pour rassurer ses utilisateurs, concernant l’arrivée de la publicité, Prime Video détaille son approche. L’entreprise se veut moins intrusive que les canaux linéaires américains. Le nombre d’interruptions publicitaires aux États-Unis étant nettement supérieur à celui de la France, peut-on tout de même s’attendre à un nombre important d’annonces ? Pas vraiment à en croire l’entreprise qui avance être moins gourmande que ses rivaux.
“Nous visons à diffuser beaucoup moins de publicités de la télévision linéaire et les autres fournisseurs de télévision en streaming”.
L’on peut s’attendre à quelques secondes de publicités avant la diffusion d’un programme et des interruptions pour les longs contenus tels que les films ou certains épisodes de séries. Rappelons que chez Netflix et Disney+, les publicités représentent environ quatre minutes par heure. La télévision française affiche quant à elle entre six et huit minutes.
Une source de revenus dont le streaming ne peut plus se passer
Si l’absence de publicité a longtemps été un argument de vente pour les plateformes de streaming, et l’une des raisons de l’importante adhésion à ces formules, le secteur est un tournant. Pour consolider leurs appuis, et diversifier les sources de revenus, nombre d’acteurs du secteur s’empare de la publicité. C’est un marché florissant pour le divertissement en ligne. Selon l’Institut de Recherche et d’Études publicitaires, le marché a doublé depuis 2019. D’ici à 4 ans, les recettes de la publicité digitale — qui comprend aussi bien les formats courts comme YouTube, TikTok et les formats longs comme les plateformes de streaming — devrait peser plus de 4 milliards d’euros en France.
Prime Video dispose d’ailleurs d’un avantage certain sur ses concurrents, la présence de sa plateforme d’e-commerce pourrait lui permettre de profiter du double bénéfice de l’arrivée de la publicité. Néanmoins, à la différence de ses pairs, l’entreprise ne mise pas sur une réduction du prix de l’abonnement, déjà bien en dessous des prix du marché. L’objectif semble ainsi moins être d’attirer de nouveaux utilisateurs, comme c’était le cas pour Netflix, qui espérait qu’un tarif réduit lui permettrait de s’adresser à des ménages plus modestes.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
En fait je crois que je vais arrêter de payer pour des plateformes et que je vais me remettre au bon vieux streaming illégal. Ca me fera économiser de l’argent.
Si cela arrive —-> au revoir !