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ESA : Ariane 6 reste sur la bonne voie malgré un nouveau test avorté

Malgré l’interruption prématurée d’un test de l’étage supérieur du lanceur, l’ESA reste optmiste et affirme que le calendrier de lancement d’Ariane 6 n’est pas remis en question.

ESA : Ariane 6 passe un test crucial, le vol inaugural se rapproche Après des années de galère technique, le développement d’Ariane 6, le futur fer de lance de l’aérospatiale européenne, semble enfin sur la bonne voie. Mais l’optimisme désormais affiché par l’ESA ne signifie pas forcément que la suite du programme sera un long fleuve tranquille. Le 7 décembre dernier, les ingénieurs ont subi un nouveau revers lors d’un test de l’étage supérieur du lanceur.

Ce test, qui a été conduit sur la base allemande de Lampoldshausen, concernait l’étage supérieur du lanceur, et plus spécifiquement ses moteurs Vinci. L’objectif était d’étudier le comportement du système de propulsion dans des conditions dites dégradées, c’est-à-dire dans le cas où le véhicule subirait un dysfonctionnement non critique en cours de route.

Malheureusement, l’expérience a tourné court. Deux minutes après le début du test, les opérateurs ont pris la décision d’interrompre la procédure quand certains paramètres ont dépassé les seuils de sécurité. L’ESA n’a pas encore dévoilé de détails sur la nature des problèmes rencontrés. Pour en savoir plus, il faudra attendre les résultats d’une enquête qui devrait se terminer à la mi-janvier.

L’ESA ne s’inquiète pas

Une nouvelle pas forcément rassurante, dans un contexte où le développement du lanceur semblait enfin prendre une tournure encourageante après des années de difficultés techniques et logistiques. Pour rappel, au début du mois de décembre, l’ESA a enfin dévoilé un premier calendrier de lancement prévisionnel pour les grands débuts d’Ariane 6, le futur fer de lance de l’aérospatiale européenne. Cette annonce faisait suite au succès d’un test de mise à feu de longue durée crucial pour la suite des événements.

Mais heureusement, les représentants de l’agence se sont montrés rassurants lors de leur dernier briefing, le 14 décembre. « Il n’y a aucun signe que cet incident va repousser la date annoncée du vol inaugural », a déclaré Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’ESA cité par SpaceNews. « Nous sommes confiants par rapport au fait que l’enquête n’aura aucun impact sur le calendrier du vol inaugural », a renchéri l’ÉSA par voie de communiqué.

Pour l’instant, le baptême de l’air d’Ariane 6 reste donc prévu entre le 15 et le 31 juin 2024, comme l’avait annoncé le directeur général Josef Aschbacher.

« Prêts à partir »

L’autre bonne nouvelle, c’est que la deuxième échéance qui était prévue ce mois-ci s’est déroulée sans encombre. Le 19 décembre, l’agence a annoncé le succès d’un autre test survenu quatre jours plus tôt.

Il s’agissait également d’un test en conditions dégradées qui concernait cette fois le premier étage et ses moteurs Vulcain 2.1 — ceux qui ont été mis à l’épreuve lors d’une mise à feu de longue durée le 23 novembre.

 

Ce nouveau test était nettement plus court (quatre secondes à peine), mais presque aussi important. Après une répétition générale du compte à rebours et de la séquence de mise à feu, l’ESA a testé un scénario de « conditions d’ignition extrêmes » et un protocole d’urgence qui consistait à évacuer le carburant avec « des ressources de contrôle très limitées ».

Le succès de cette opération est une très bonne nouvelle. Cela signifie que les troupes de l’ESA connaissent désormais leurs protocoles de lancement sur le bout des doigts. « La répétition a été très bien exécutée, et le compte à rebours s’est passé exactement comme prévu », a déclaré l’agence dans un communiqué. « Les opérations de lancement d’Ariane 6 sont désormais maîtrisées, et nous sommes prêts à partir ».

Cap sur Kourou

Il ne reste donc plus qu’une poignée d’étapes avant que le véhicule soit entièrement prêt à décoller. Au-delà du nouveau test de l’étage supérieur, pour lequel il faudra attendre la fin de l’enquête, les prochaines échéances concernent surtout l’infrastructure au sol. Après les fêtes de fin d’année, l’ESA va notamment tester rigoureusement les systèmes de remplissage qui permettront d’alimenter la fusée en carburant.

Une fois ces cases cochées, à la mi-février, le véhicule pourra enfin prendre le chemin du spatioport de Kourou, en Guyane française. Ariane 6 pourra ainsi commencer à prendre ses marques dans sa dernière demeure pendant que l’ESA peaufinera les derniers détails techniques et logistiques de la mission. Une perspective particulièrement enthousiasmante, quand on sait à quel point les ingénieurs ont du se débattre avec le lanceur pour en arriver là.

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