En 2012, les Français Nicolas Simon et Alexandre Boulanger ont lancé Wandercraft, une entreprise spécialisée dans la conception d’exosquelettes robotiques. Après plus de dix ans de travail, la firme a passé un cap significatif avec la présentation de l’Atalante, un exosquelette grand public conçu pour rendre leur autonomie à des personnes en situation de handicap.
La philosophie de l’entreprise est centrée autour d’un constat assez dramatique. Sur les dernières décennies, notre écosystème technologique a connu un grand nombre d’évolutions majeures dans des domaines variés comme les communications, les technologies thérapeutiques, la communication. Mais pourtant, de millions de personnes souffrant de problèmes de mobilité majeurs sont encore forcés de se débrouiller avec des fauteuils roulants.
Certes, ces derniers sont bien plus ergonomiques et sophistiqués que par le passé. De plus, il existe désormais des normes pour faciliter leur accès aux bâtiments publics. Mais ces modes de déplacement sont encore associés à des contraintes importantes dont il va être très difficile de se débarrasser à moins de changer complètement de modèle… et c’est précisément ce que Wandercraft cherche à faire avec son Atalante.
Un exosquelette dédié à la marche
Le concept est assez séduisant. Présenté comme le “premier exosquelette autonome de marche au monde”, l’Atalante est un engin autoéquilibré qui permet à une personne hémiplégique(qui souffre d’une paralysie unilatérale, souvent à la suite d’un AVC) de se lever et de marcher.
Il permet de se déplacer dans des environnements complètement impraticables pour les fauteuils roulants traditionnels. Par exemple, l’Atalante permet de franchir des marches ou des trottoirs, comme on le constate dans le replay de la présentation.
Le communiqué explique également que l’exosquelette est adapté aux spécificités de l’environnement urbain. Pour éviter une chute aux conséquences potentiellement catastrophiques, il est capable de conserver son équilibre même si le porteur est poussé ou qu’il subit un petit impact.
Et surtout, il permet de faire tout cela en gardant les mains libres. Un avantage évident en termes de confort et d’autonomie, surtout par rapport à un fauteuil dont il faut actionner les roues manuellement pour se déplacer.
L’entreprise reste assez discrète sur les détails techniques du dispositif, y compris sur certains points très importants tels que l’autonomie. Elle indique toutefois qu’il s’appuie sur des “innovations majeures” au niveau robotique et logiciel, avec zeste d’ “intelligence artificielle” pour joindre les deux bouts.
Une solution thérapeutique bientôt proposée au grand public
À ce jour, l’intérêt de l’Atalante est surtout thérapeutique. Wandercraft travaille déjà avec différents instituts de santé américains et européens où l’exosquelette est utilisé pour la réhabilitation des patients. Mais désormais, la firme veut passer à la vitesse supérieure.
Dès 2024, elle va commencer à mener des essais cliniques dans l’objectif d’obtenir le feu vert de différents organismes de régulation, comme le sceau de la FDA américaine ou le marquage CE pour le public européen. À terme, elle espère mettre son produit à disposition du grand public pour qu’il puisse aider des personnes à mobilité réduite à améliorer leur quotidien.
« Nous voulons un avenir où les personnes ayant des problèmes de marche vont pouvoir considérablement améliorer leur indépendance, leur inclusion et leur santé. Avec ce premier exosquelette autonome de marche, nous dévoilons un nouvel avenir de la mobilité », déclare, Matthieu Masselin, PDG de Wandercraft.
D’après le site de l’entreprise, les précommandes vont ouvrir à partir du 15 janvier 2024. En attendant, les personnes et institutions intéressées peuvent demander une démonstration à cette adresse.
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