On peut évoluer sous la même bannière, mais ne pas avoir les mêmes ambitions. Deux ans après la sortie de The Batman, porté par Robert Pattinson, Matt Reeves continue d’explorer l’univers de son chevalier noir sur le petit et le grand écran. En 2024, il livrera la série dérivée consacrée au Pingouin de Colin Farrell, premier des trois projets annoncés en 2021. L’intrigue sera évidemment intimement liée à celle du film, qui avait vu l’acteur enfiler pour la première fois le costume du criminel de Gotham. Alors que James Gunn s’apprête à repartir de zéro avec les super-héros DC, et que The Batman et Joker évoluent désormais en complète indépendance, ces spin-offs devaient logiquement tous suivre la même voie. L’agenda de Warner Bros., HBO et DC Films commence doucement à ressembler à un sac de nœuds, la place de chacun des projets n’étant pas tout à fait claire. Parmi les séries en réflexion depuis plusieurs années, Arkham n’avait plus refait parler d’elle depuis quelque temps. James Gunn profite du temps de parole qui lui est offert sur le réseau social Threads pour apporter ses lumières. Il a bien l’intention de collaborer avec Matt Reeves sous la bannière DCU, et pas uniquement à distance avec l’estampille Elseworlds. C’est donc avec Arkham que les deux hommes se retrouveront en charge d’un projet commun.
Imaginé comme une plongée délirante au sein de l’asile qui abrite entre autres le Joker, la série à destination d’HBO rejoint la liste des prochaines sorties DC sur le petit-écran, au même titre que Peacemaker, Creature Commandos ou encore la série Amanda Waller. Il précise : “On (Peter Safran et lui ndlr) adore Matt en tant que réalisateur et producteur, donc il sera à la production d’histoires pour l’univers The Batman ainsi que le DCU. Pour l’instant, il développe Arkham en tant que série du DCU”. The Batman —tout comme Joker : Folie à Deux — continuera néanmoins son chemin loin de l’univers étendu.
Côté intrigue, on sait peu de choses pour le moment. Le titre ne laisse que peu de place au doute, il s’agira de plonger dans les entrailles du mythique bâtiment et sans doute de croiser la route de plusieurs pensionnaires emblématiques. Joker pourrait d’ailleurs être un sujet particulièrement intéressant à explorer entre quatre murs, lui qui a jusqu’ici toujours réussi à s’en extirper pour mener la vie dure au justicier de Gotham City. Comme le film de Todd Philipps revisitait la mythologie du prince du crime, cette série pourrait changer de point de vue pour raconter sa santé mentale plutôt que ses frasques. Il faudra sans doute patienter pour en savoir plus, rien n’ayant été avancé par DC et Max, sa plateforme de destination. Une chose est certaine, Gunn est bien décidé à ne pas reproduire les erreurs de ses prédécesseurs, bien aidé par des années d’enseignement au plus près de la machine Marvel.
Enfin de la cohérence ?
Sur Threads — où il est décidément plutôt actif — le nouveau directeur créatif de DC a partagé son sentiment sur les échecs de la licence jusqu’à son arrivée. Selon lui, la principale raison de ce désamour du public réside dans une incohérence générale et un de constance dans les projets développés. Si Zack Snyder a largement imprimé son esthétique sur le DCU, d’autres projets développés par David Ayer et David F. Sandberg ont brouillé les lignes. Ce qui manquait à DC était sans doute la présence d’un grand manitou, un personnage capable de guider les réalisateurs pour qu’ils puissent naviguer sereinement au sein d’une importante franchise. C’est le rôle de Kevin Feige chez le principal concurrent de l’écurie, il intervient en qualité de producteur sur tous les projets et s’assure que chacun d’entre eux respecte le cahier des charges.
Reste que cette approche n’est pas dénuée de défauts, et qu’il est souvent reproché à Marvel de ne lâcher la bride que très rarement. Si James Gunn a profité d’une liberté assez inédite, la plupart des cinéastes semblent bien souvent se retrouver écrasés sous le poids d’une mythologie de plus en plus conséquente, d’une esthétique très calibrée et d’une immense machinerie narrative. Chacun doit s’assurer de coller aux plans du MCU, pour l’avenir des personnages qui s’invitent régulièrement chez leurs compères. Reste à voir si James Gunn parviendra à naviguer entre toutes ces données pour faire éclore les adaptations que ces personnages sur papier glacé méritent. Réponse en 2025 au cinéma avec Superman : Legacy pour le découvrir.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
James Gunn m’a redonné de l’espoir pour le DCU
Ça n’a rien d’un gribouillis. C’est simple il y aura plusieurs univers. Chez Marvel il n’avait jamais vraiment eu à la base d’intérêt de créer un univers avec un “story line” entièrement connecté. On a la preuve dans la phase 1, 2 et 3 marquées par de grande incohérence. Ce sont les fans qui ont vraiment poussé dans cette voie qui par la suite a créé un casse tête au studio.
Laissez Matt Reeves créer son univers avec Patterson. Svp ne dites rien…