Sony est vraiment le roi des brevets. Toutes les saisons, on en découvre quelques-uns avec des propositions toujours farfelues. Si la plupart concerne des périphériques, comme la manette banane ou encore celle avec écouteurs intégrés, le petit dernier pourrait représenter une véritable révolution dans le monde des jeux vidéo. La firme s’attaque à la question de la difficulté dans ses jeux, et pense à un moyen de mettre tout le monde d’accord.
Ce nouveau brevet stipule que Sony planche sur une technologie permettant de varier la difficulté par rapport au niveau du joueur, en temps réel. Fini donc le choix en début de partie, que l’on regrette au milieu si on n’a pas la possibilité de changer. Le brevet s’intitule “Étalonnage de difficulté adaptatif pour des activités basées sur des habiletés dans des environnements virtuels” et est très clairement expliqué dans la langue de Molière. On peut y lire :
“La présente invention concerne des procédés qui peuvent collecter des données lorsqu’un utilisateur joue à un ou plusieurs types différents de jeux lorsque des déterminations sont effectuées quant à savoir si la difficulté d’un jeu doit être changée. Les données collectées peuvent être évaluées pour identifier si un niveau de performance de jeu de l’utilisateur correspond, ou non, à un niveau de performance attendu. […]
Des paramètres qui se rapportent à une vitesse de mouvement, un retard ou une hésitation, des forces de personnage, des nombres de concurrents ou d’autres paramètres peuvent être changés de manière incrémentielle jusqu’à ce qu’un niveau de performance de l’utilisateur actuel corresponde à un niveau d’attente d’un utilisateur particulier jouant actuellement au jeu. À ce moment, le niveau d’attente de l’utilisateur peut être changé, et le processus peut être répété à mesure que des habilités de l’utilisateur sont développées au fil du temps.”
Sony parle bien dans son brevet d’une technologie adaptative, et complètement réversible bien qu’elle soit appliquée de manière automatique. Cela permettrait donc de suivre le niveau du joueur au fur et à mesure qu’il s’améliore. Le but est de proposer une difficulté adapté au niveau actuel du joueur… au détriment de sa progression ? Il s’agit d’une question épineuse dont les réponses potentielles ne font pas l’unanimité.
La fin d’un long débat ?
Cela pourrait mettre définitivement fin au débat entre les joueurs néophytes demandeurs d’accessibilité et les expérimentés qui vivent pour le challenge constant. D’un autre côté, cela questionne aussi la créativité des studios. Aujourd’hui, entre 2 et 5 niveaux de difficulté sont proposés aux joueurs dans la très grande majorité des titres grand public. Même les jeux indépendants, disposant de peu de moyens, ou encore les jeux dits “exigeants” par nature (les Souls-like par exemple) s’y mettent de plus en plus.
Alors que c’est devenu la norme, il n’est pas rare de voir les joueurs se déchirer lorsqu’un studio fait le choix délibéré de proposer une difficulté unique (bien souvent élevée). C’était déjà le cas lors de la sortie d’Elden Ring ou encore SIFU. Ce dernier a d’ailleurs fait marche arrière quelques mois plus tard, n’expliquant pas si le revirement de situation était dû à la pression des joueurs. On peut donc imaginer que si la difficulté variable en temps réel de Sony devait voir le jour, et se populariser, prendre la décision de ne pas donner le choix au joueur pourrait être de plus en plus difficile à assumer.
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JE peux me tromper mais je suis sûr d’avoir déjà vu ce genre de système dans des jeux il y a déjà bien longtemps.