Ce n’est plus un secret, Casino est en grandes difficultés financières. Cette semaine, à tout juste quelques jours de Noël, on apprend que les enseignes de distribution alimentaire Auchan et Les Mousquetaires/Intermarché sont entrées en “négociations exclusives” dans le possible rachat de 313 magasins, soit la quasi-totalité des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino, détaille un communiqué paru ce lundi. De quoi couper l’herbe sous le pied de Lidl et Carrefour.
Un combat acharné
Les négociations ont été mouvementées, rapportent nos confrères des Échos. Ce week-end, Carrefour a tenté une proposition coup de poing, en proposant non seulement le rachat des hyper et super de l’enseigne, mais aussi de 7000 supérettes de proximité. Une proposition finalement déclinée par Casino et ses administrateurs judiciaires, car perçue comme moins destructrice en matière d’emplois.
“En s’unissant pour le rachat des magasins Casino, Auchan et Les Mousquetaires portent un projet à capitaux 100 % français, projet qui renforcerait également la souveraineté alimentaire française et le soutien au monde agricole et aux territoires” — Communiqué d’Intermarché et Auchan
Même chose pour l’enseigne de hard discount Lidl, dont le modèle économique risquait de porter un coup fatal au modèle salarial du groupe. L’enseigne allemande emploierait en effet moitié moins de salariés dans ses magasins qu’Intermarché ou Auchan, sur des surfaces de vente pourtant similaires.
Des résultats dans le rouge
Du côté d’Intermarché, le rachat de Casino offrait une double approche stratégique. Non seulement les franchisés indépendants constituent la promesse de faire grossir le groupe, mais aussi l’opération offre une position défensive face à la concurrence. Selon un proche du dossier contacté par Les Échos, 200 magasins Intermarché se seraient retrouvés menacés par une concurrence féroce, avec des pertes estimées à 10% du chiffre d’affaires annuel.
De son côté, Casino n’avait pas vraiment le choix de vendre. Les 313 magasins impliqués dans ce rachat afficheraient une perte de 500 millions d’euros annuels. Rien qu’en 2023, les besoins en trésorerie du groupe s’élèveraient à 2 milliards d’euros. L’opération vise donc à sauver les meubles, et devrait officiellement être confirmée avant la fin du premier trimestre 2024.
Quant aux employés concernés par ce rachat, c’est le flou artistique qui règne pour le moment. Selon le communiqué, “l’ensemble des salariés des magasins transférés seraient repris” à la suite de cette opération coordonnée. En revanche, le sort des 1700 employés du siège de Casino situé à Saint-Étienne est encore incertain. Daniel Kretinsky, le milliardaire tchèque et nouveau propriétaire des lieux, s’est toutefois voulu rassurant, en évoquant la possibilité de transférer sur place une partie des équipes de Monoprix et de Franprix.
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Merci pour ces infos BFM business.
..what, on est sur lejournaldugeek !??
Bas les Geek ils vont aussi en grande surfaces comme tout le monde.^^