L’objectif de la région est tout simplement d’ instaurer des « RER sur route ». Ces cars express, conçus pour être confortables, circuleront sur des voies dédiées, avec très peu d’arrêts, ce qui facilitera la liaison entre les différentes zones périphériques. Valérie Pécresse, la présidente de la région a souligné durant la présentation du schéma directeur l’importance de ce projet pour améliorer la mobilité régionale.
50 cars tout confort
Le déploiement de ce réseau est prévu en deux phases principales. La première, s’étalant entre 2024 et 2026, comprendra la création de 16 nouvelles lignes nécessitant peu de nouvelles infrastructures et le renforcement de neuf lignes déjà existantes. La deuxième phase, de 2027 à 2030, se concentrera sur la construction de pôles d’échanges multimodaux routiers (PEMR), destinés à faciliter les correspondances avec le réseau ferré et les services de covoiturage.
Ce projet nécessite un investissement conséquent. Environ 200 autocars supplémentaires seront acquis par Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour un coût d’environ 70 millions d’euros, et l’exploitation des nouvelles lignes coûtera également 70 millions d’euros par an. L’investissement en vaut la chandelle, il devrait permettre de réduire considérablement le nombre de voitures sur les routes – l’estimation est de 75.000 véhicules retirés des routes.
Il faut savoir qu’actuellement, les trajets entre la grande couronne et la grande couronne sont réalisés à 13 % (seulement) avec des cars et autres transports collectifs. Ces liaisons sont encore trop rares pour que les Franciliens remisent leurs voitures au garage.
Au-delà de la simple création de lignes de cars express, ce projet vise aussi à transformer en profondeur la manière dont les Franciliens se déplacent. En offrant des voies réservées aux cars express et au covoiturage, la région veut promouvoir une mobilité plus durable et efficace. Ces voies réservées amélioreront non seulement la fiabilité des lignes express actuelles mais elles accompagneront également la création de nouvelles lignes, ce qui encouragera la pratique du covoiturage.
Ce projet, sous la houlette de François Durovray, président de l’Essonne, répond à un besoin criant de mobilité pour les 500.000 Franciliens parcourant plus de 50 kilomètres par jour pour leur travail. Avec des coûts de transport s’élevant autour de 500 euros par mois pour ces individus, cette initiative promet non seulement un gain en termes de temps et de confort mais aussi une économie financière substantielle.
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