C’est officiel, Twitch va autoriser la nudité et les contenus sexuels

Raillé à l’international pour sa censure extrême de la nudité, Twitch a longtemps été le symbole du puritanisme américain, capable de sanctionner un streameur pour un mot grossier ou une poitrine dévoilée. Les choses s’apprêtent pourtant à changer. Dans un billet de blog publié ce 13 décembre dernier, la plateforme a annoncé qu’elle allait offrir plus d’amplitude à ses utilisateurs et ses utilisatrices sur la question de la nudité et des contenus sexualisés. Sans aller jusqu’à concurrencer OnlyFans ou Mym, l’entreprise veut désormais permettre aux streameurs de profiter d’une “modération à géométrie variable“. Mais concrètement, ça change quoi ?

La nudité va être autorisée

C’est une décision que les internautes attendaient de longue date. Sur Twitch, la nudité va finalement être autorisée en live. Concrètement, les dessins, animations, et sculptures représentant des organes génitaux ou des corps dénudés seront autorisés par la plateforme, à condition d’avoir été labellisé comme “contenu suggestif“, cette catégorie créée par l’entreprise en 2021, initialement pour accueillir les lives de jacuzzis et bikinis.

Les mêmes règles s’appliqueront aux streameurs et aux streameuses mettant en évidence “les seins, les fesses ou la région pelvienne“, ainsi que celles et ceux pratiquant le strip-tease et l’effeuillage. Le pole dance et le twerk en revanche, ne seront pas concernés par cette restriction, et pourront désormais être diffusés sur Twitch sans restriction particulière.

Reste que tout ne sera pas autorisé. Montrer des actes sexuels — réels ou simulés — à l’écran restera formellement interdit, sous peine de sanction de la part de l’entreprise. Idem pour les représentations sexuellement explicites montrant des scènes de sexe, comme le hentai, le dessin pornographique ou les jeux vidéo interdits aux moins de 18 ans. Pour faire court : il sera désormais accepté de montrer une poitrine ou des fesses. Les vulves et les pénis devraient être autorisés, à condition de ne pas être réels (uniquement des dessins et de la sculpture notamment), et de ne pas montrer de rapports sexuels.

Et les mineurs dans tout ça ?

La raison de ce soudain changement de modération est assumée par Twitch, et sonne comme une prise de conscience nécessaire. En plus de reconnaître que son ancienne politique “était trop punitive et ne reflétait pas l’impact du contenu“, la firme s’attaque aussi aux inégalités de genres. Alors que les femmes étaient jusqu’à présent les principales victimes de la modération opaque de la plateforme, Twitch entend rééquilibrer la balance. Elle a ainsi assuré que les mesures seraient appliquées de manière égalitaire entre les sexes.

Si cet assouplissement des règles de modération sur Twitch sonne comme une bonne nouvelle, reste la question épineuse de la protection des plus jeunes. Sur ce point, l’entreprise se veut rassurante. Les streams suggestifs devront être étiquetés en tant que tels, sous peine de sanctions. De plus, ils ne seront pas mis en avant sur la page d’accueil de la plateforme, à l’image des mesures qui existent déjà concernant la consommation d’alcool et de tabac, et d’autres “substances légales“.

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