À cause de l’Homme 44 016 espèces sont menacées d’extinction

L’union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) vient de dévoiler ce 11 décembre sa liste annuelle des espèces en danger. À l’occasion de la COP 28, qui se tient à Dubaï, cette nouvelle version contient plus de 150 000 espèces, dont 44 016 sont menacées d’extinction à l’échelle de la planète.

La classification se fait selon différents critères, allant de la “préoccupation mineure” à “l’éteinte”. Entre l’UICN qualifie certaines espèces de “quasi menacée”(NT), “vulnérable”(VU), “en danger” (EN), “en danger critique” (CR) ou, dans le pire des cas, “éteinte à l’état sauvage” (EW).

Parmi les entrants dans cette « liste rouge » on retrouve notamment les tortues vertes de l’Océan Pacifique. Elles sont classées comme « en danger » par l’UICN. Le principal responsable de cette disparition n’étant plus à trouver, il s’agit du réchauffement climatique, la surpêche et la destruction des espaces marins.

Autre changement cette année, le saumon atlantique se voit classé dans une nouvelle catégorie. Alors qu’il était jusqu’à présent dans la liste des espèces « à préoccupation mineure », il devient à cause de la surpêche « quasi menacée ». Selon les scientifiques qui sont à l’origine de cette nouvelle classification, le saumon atlantique aurait vu sa population mondiale chuter de 23% entre 2006 et 2020.

44 016 espèces, dont des plantes

Au total, sur les 44 016 espèces classées dans la liste rouge de l’IUCN, 41% sont des amphibiens, 12% des oiseaux, 26% des mammifères. 37% des requins et des raies sont également concernés par cette liste rouge. Plus d’un tiers des coraux et des conifères sont aussi présents dans cette liste.

Si la liste des espèces menacées concerne le monde animal, elle s’intéresse également au sort des végétaux. Plusieurs espèces de plantes sont ainsi menacées de disparaitre à cause des actions de l’Homme. Dans cette nouvelle édition de la liste rouge de l’IUCN, c’est notamment le cas du Mahogany grandes feuilles, connu sous le nom de bois d’acajou.

Il est très utilisé en menuiserie. Là encore, sa population a fortement diminué. Selon une étude de l’IUCN, il aurait disparu à 60% en Amérique centrale et latine au cours des 180 dernières années, à cause de la déforestation et des incendies qui ont touché la région. La France est, elle aussi, touchée par cette liste rouge. Elle fait partie des 10 pays qui abritent le plus d’espèces menacées.

Une activité humaine remise en question

Au-delà de ces quelques exemples d’espèces animales ou végétales nouvellement classées comme « en danger » par la liste rouge de l’IUCN, cette dernière a profité d’une tribune lors de la COP 28 pour alerter les puissants de notre monde sur un mode de vie inadapté à notre planète.

Comme l’a également souligné le secrétaire des Nations-Unies Antonio Guterres, nous avons franchi le « point de rupture » du réchauffement climatique et les mauvaises nouvelles de la sorte vont être de plus en plus nombreuses dans les prochaines décennies. Le seul moyen de lutter contre ces changements que nous avons provoqués depuis 150 ans est de revenir à un mode de vie plus respectueux de notre environnement.

Pour y arriver, l’ensemble des acteurs du monde écologique appellent évidemment les grandes puissances à prendre des mesures, mais aussi la population civile à multiplier les « petits gestes ». Nous avons écrit un article sur les bons gestes à adopter pour limiter le plus possible ses émissions de gaz à effet de serre sur son smartphone.

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