Ces derniers jours, vous avez peut-être reçu un étrange SMS en provenance d’un numéro inconnu : “Coucou papa. J’ai perdu mon tel, peux-tu m’envoyer un message Whatsapp sur ce numéro“. Pour que vous soyez parent, votre sang n’a fait qu’un tour. Votre progéniture a besoin de vous, il faut répondre, et rapidement.
Reste que les choses se compliquent dès les premiers échanges. Votre fils ou votre fille prétexte un problème de micro pour ne pas vous parler de vive voix, et il finit par vous demander un peu d’argent pour éponger des dépenses inattendues. En attendant qu’il ou elle rentre pour avoir une petite explication de vive voix, vous obtempérez.
Une arnaque bien rodée
Sans surprise, cette situation n’est pas la faute d’un ado indélicat, mais bien d’un escroc (communément appelé brouteur), souvent situé à plusieurs milliers de kilomètres de chez vous. Contacté par BFMTV, Fabien, un père de famille victime de cette tentative d’arnaque, indique avoir rapidement flairé le problème. En demandant à son fils collégien : “tu es au travail ?”, ce dernier lui aurait simplement répondu par l’affirmative. Un échange suspect, qui pousse l’homme à couper court à la conversation.
Cette tentative d’arnaque ratée, largement relayée sur les réseaux sociaux ce week-end n’est pourtant pas inédite. Elle serait apparue pour la première fois en Australie en 2022, et se serait depuis exportée à l’international, en faisant bon nombre de victimes derrière elle. Depuis quelques mois, le procédé semble s’intensifier dans l’Hexagone. Plusieurs dizaines de signalements auraient ainsi été envoyés à la plateforme cybermalveillance.gouv.fr, avec dans les cas les plus graves, des préjudices estimés à plusieurs milliers d’euros.
Il faut dire que les escrocs savent jouer sur la corde sensible. Simuler la détresse d’un enfant à l’approche des fêtes de Noël a tout du coup de génie. Non seulement la victime va se montrer moins méfiante, mais surtout, elle va avoir logiquement tendance à réagir beaucoup plus vite et à dépenser sans compter, pensant que la sécurité de sa progéniture est en jeu. Le plan est diabolique, et il n’est d’ailleurs pas sans rappeler un fait divers similaire particulièrement sordide qui avait eu lieu quelques mois plus tôt, alors qu’un malfaiteur avait simulé le kidnapping d’une adolescente en recréant sa voix grâce à l’intelligence artificielle.
Que fait si vous recevez ce message ?
Premier réflexe, si vous recevez un message similaire, contactez votre enfant sur son numéro habituel. S’il ne répond pas, tentez de téléphoner à ses amis, ou en dernier recours, à son établissement scolaire. Dans tous les cas, évitez de répondre et de donner des informations sensibles à votre interlocuteur, et n’envoyez jamais d’argent. En cas de doute, vous pouvez aussi envoyer un signalement sur cybermalveillance.gouv.fr.
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Kalou doumbouya