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Emmanuel Macron promet une “vraie révolution” du milieu de la recherche

Le président vient de créer ce 7 décembre le “conseil présidentiel de la science”. Il doit aider la recherche tricolore dans tous les domaines.

La France est un grand pays de science et doit le demeurer“. À demi-mot, le chef de l’État reconnaît que le monde de la recherche souffre en France. Afin de garder une position sur l’échiquier scientifique à l’échelle mondiale, Emmanuel Macron vient d’annoncer diverses mesures, permettant notamment un regroupement des savoirs.

En créant le “conseil présidentiel de la science” Emmanuel Macron espère relancer la recherche dans le pays. Cela passe, selon lui, par une “réorganisation des grands organismes nationaux“. Le président veut que le CNRS, l’Inserm ou l’INRA avancent avec des grands projets et des “programmes” comme peut le faire la NASA de l’autre côté de l’Atlantique.

L’acte 2 de l’autonomie

Afin de rendre la recherche française encore plus forte, Emmanuel Macron veut pouvoir se reposer sur des universités de classe mondiale. Avec “l’acte 2 de l’autonomie“, ces dernières auront des vrais contrats pluriannuels et “une gouvernance reformée“. L’idée est donc que l’université soit le pôle central de la recherche sur un territoire précis.

Là encore, le président emprunte une vision très américaine du monde de la recherche et des sciences. Il demande à ce que les universités gagnent en autonomie et soient en capacité de contrôler leurs différents secteurs de recherche, ainsi que leur modèle économique. Il reconnaît que cela impliquer de nouveaux “enjeux de gouvernance.

Un conseil scientifique nouvelle génération

Lors de la pandémie de covid-19 le président s’était régulièrement appuyé sur les recommandations de son conseil scientifique. La création d’un organisme éponyme permanent a donc fait grincer quelques dents cette semaine. Mais le président se veut rassurant, ce nouveau conseil scientifique n’aura pas le même rôle que durant la crise sanitaire.

L’idée aujourd’hui sera plutôt d’orienter et d’alerter le chef de l’État sur des politiques scientifiques. Ce conseil sera composé d’une dizaine de chercheurs, dans des domaines très variés. Autre différence avec le conseil scientifique de la période 2020-2021, les avis et compte rendus de ce nouveau conseil ne seront pas rendus publics. Ils serviront simplement au président et à ses collaborateurs proches.

Des noms brillants pour un conseil de l’ombre

Si le rôle de ce conseil a été décrit dans les grandes lignes par le président, le chef de l’État a également donné le nom des 12 membres de son conseil scientifique. Ainsi, on retrouve le récent Prix Nobel de Physique Alain Aspect (2022) mais aussi Jean Tirole récompensé à Stockholm en économie en 2014. Le mathématicien Hugo Duminil-Copin, qui a remporté la médaille Fields en 2022 sera aussi présent.

Parmi les autres membres de ce comité, l’écologue Sandra Lavorel, médaille d’or du CNRS en 2023 rejoindra les rangs des conseillers du président. Elle devrait jouer un rôle très important dans la mise en place d’une politique de respect environnemental, notamment vis-à-vis des accords de Paris.

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