Lors de la dernière séance plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont pris une décision pour le moins surprenante qui va à rebours de l’histoire : ils ont supprimé l’interdiction de la vaisselle jetable pour le service à table dans les restaurants. Une décision qui fait suite à une intense campagne de lobbying des fabricants d’emballages et des chaînes de restauration rapide, McDonald’s en tête. L’argument principal avancé par les opposants à cette interdiction est le bilan écologique prétendument négatif du lavage de la vaisselle réutilisable, en termes de consommation d’eau, d’énergie et d’utilisation de détergents.
La restauration rapide a la faveur des eurodéputés
L’Union européenne travaille à la révision de son règlement sur les emballages (PPWR). Le texte initial, proposé par la Commission européenne en novembre 2022, envisageait une interdiction des contenants à usage unique pour le service à table à l’horizon 2030. Cette mesure avait pour objectif de réduire significativement les déchets générés par la restauration rapide. Toutefois, la version adoptée par les eurodéputés en première lecture écarte cette interdiction, ce qui montre une réticence à imposer des changements drastiques aux pratiques courantes dans le secteur de la restauration.
Les députés européens n’ont pas seulement rejeté l’interdiction de la vaisselle jetable. Ils ont également écarté l’interdiction des contenants à usage unique pour les condiments, à l’image des sachets de ketchup ou de moutarde. Par ailleurs, les objectifs d’emballages réemployables pour la vente à emporter ont aussi été abandonnés, au profit d’une obligation moins contraignante pour les établissements de restauration d’accepter les contenants apportés par les clients.
Le texte adopté par le Parlement européen doit encore être approuvé par le Conseil de l’Union européenne, où il pourrait subir d’autres modifications. Actuellement, l’unanimité entre les États membres sur le sujet du PPWR est loin d’être atteinte. Des divergences d’opinions se font entendre, notamment de la part de l’Italie qui veut développer sa filière du bioplastique.
Cette décision pour le moins surprenante du Parlement européen pose de sérieuses questions concernant l’engagement de l’Union européenne dans la lutte contre les déchets et la pollution. Certains pays membres, comme la France, n’ont pas attendu en mettant en œuvre des mesures strictes pour limiter l’utilisation de la vaisselle jetable. Le débat sur le règlement PPWR et son impact sur l’environnement reste cependant ouvert, et la version finale du texte pourrait remettre sur le tapis l’interdiction de la vaisselle jetable.
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On devrait éliminer les écolos car il consomment des ressources de la planète et en faire du compost
Quand je pense que pour clore le débat, il n’y a qu’à mesurer le bilan de fabrication et de l’usage d’un lave-vaisselle professionnel, et le comparer à celui des emballages jetables.
Quel dommage que la politique ne se base pas sur des faits quand cela est possible.
@jl
Vous avez raison, marre des écolos qui nous empêchent de vivre. Si on les laisse faire, on ne pourra plus profiter des magnifiques couleurs irisées dans l’eau potable, ni du sublime voile gris qui recouvre les bâtiments et nos poumons. /s
C’est une bonne chose. Avant on partait en jetant le contenu du plateau.
C’est les écolos qu’on doit jeter loin, très loin.
Je ne comprends sincèrement pas les précédents commentaires. Qu’est ce qu’il y a de gênant à utiliser un gobelet pour la boisson et une poche à frittes ? C’est le fait de les mettre dans un bac à part au moment de débarrasser ou juste le plaisir de se plaindre ?
Donc tous ceux qui sont en faveur de la vaisselle jetable sont en train de dire qu’on devrait tous utiliser ça et exit la vaisselle réutilisable ?
@Antinous : Je suis d’accord… sauf que c’est difficile d’avoir des arguments irréfutables. Les gens trouveront toujours des études biaisées ou des interprétations détournées pour aller dans leur sens…
La vrai question c’est : est ce que le modèle économique des fast food est bon pour la planète et surtout pour la santé. Avant même de parler d’écologie c’est une question de santé publique.