Pour les JO 2024 de Paris, un système anti-drones va être déployé !

À moins d’un an de l’événement sportif le plus attendu au monde — les Jeux Olympiques de Paris 2024 bien sûr —, la France investit lourdement dans la sécurité, et notamment en matière de surveillance aérienne. Le système Boréades, développé par le groupe français CS Group, sera déployé pour neutraliser toute menace potentielle posée par les drones.

Une batterie de technologies contre les drones hostiles

Ce système combine plusieurs technologies, dont des radars, des caméras thermiques, et des détecteurs électromagnétiques, pour détecter et neutraliser les drones. Boréades se distingue par son utilisation de l’intelligence artificielle qui améliore la détection et l’identification des drones. En cas de menace avérée, le drone peut être désactivé par brouillage des ondes ou capturé par un autre drone spécialement conçu pour cette fonction.

Le système Boréades n’est pas nouveau dans le paysage de la sécurité aérienne. Il a été testé avec succès lors d’événements nationaux importants, comme le défilé du 14-Juillet, et autour de sites sensibles comme le Stade de France. Ces expérimentations ont permis de démontrer l’efficacité et la fiabilité de ces technologies dans des environnements réels. Pendant la Coupe du monde de rugby, les autorités ont d’ailleurs neutralisé une vingtaine de drones malveillants, selon Gérald Darmanin.

L’utilisation de Boréades ne se limite pas aux stades ou aux événements sportifs. Il s’adapte à différents environnements, y compris les aéroports, les prisons et d’autres bâtiments sensibles. Il répond aux exigences du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour assurer une couverture sécuritaire étendue et robuste.

Le système Boréades comprend un logiciel de détection sophistiqué et un appareil dédié à la neutralisation. En cas de détection d’un drone potentiellement dangereux, le système déploie un drone chasseur pour le suivre et éradiquer la menace par brouillage de connexion ou par capture.

Aurélia Pujol, responsable business chez CS Group, souligne auprès de Numerama l’efficacité du système : « Un brouillage par drone sera efficace pour deux raisons. D’abord, l’émetteur est plus proche de l’appareil et aura donc plus d’effet que des systèmes au sol. Ensuite, il entrave les connexions 4G et 5G, ce que l’on ne pourrait pas faire à grande échelle, puisque l’on risque d’impacter la population ».

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