Xbox souhaite faire l’impossible : étendre son Game Pass chez les concurrents. Ce n’est toutefois pas la première fois que le constructeur fait part de cette ambition. Depuis 2019, de nombreuses déclarations de Phil Spencer font état de cette stratégie sur le long terme pour le service de jeux par abonnement. Difficile toutefois d’imaginer Nintendo et Sony accepter un tel deal. En 2020, le PDG de Xbox s’avouait à moitié vaincu : “Les autres plateformes concurrentes ne sont pas vraiment intéressées par une expérience Xbox sur leur matériel. Pour notre part, nous voulons être là où les joueurs veulent être et c’est la voie que nous suivons.”
Le discours du constructeur reste cependant le même pour toutes ses batailles. Lors du rachat d’Activision Blizzard, l’entreprise exprimait cette même envie de démocratiser l’ensemble de ses licences pour le plus grand nombre de joueurs. Cet objectif s’exprime déjà par l’arrivée de Call of Duty Modern Warfare III dans le service de cloud gaming NVIDIA GeForce Now, ainsi qu’un partenariat à venir avec Ubisoft pour l’exploitation du reste des franchises acquises. Face à ces premières réussites, Xbox semble de nouveau déterminé à faire de son Game Pass un service multiplateforme.
Une ambition renouvelée
La nouvelle vient tout droit du directeur financier de Xbox Tim Stuart. Lors d’une présentation à un sommet organisé aux États-Unis, celui-ci a déclaré :
“Il s’agit d’un changement de stratégie. Je n’annonce rien, mais notre mission est d’apporter nos expériences et nos services d’abonnement à tous les écrans qui peuvent jouer à des jeux. Cela signifie les smart TV, les appareils mobiles et ce que nous aurions considéré comme des concurrents dans le passé, tels que PlayStation et Nintendo.“
Plus qu’un simple acte de bonté pour les joueurs du monde entier, le constructeur est conscient de l’impact économique de son Game Pass. En janvier 2022, le service comptait pas moins de 25 millions d’abonnés. Un constat réitéré par Tim Stuart qui considère le Game Pass comme un produit “à forte marge” à l’aide de ses nombreux partenariats avec de grands studios. L’étendre à d’autant plus de joueurs permettrait d’engrenger des recettes records.
Les concurrents auront également à y gagner, mais difficile d’imaginer les termes d’un tel contrat. Par le passé, PlayStation s’était séparé de l’EA Access Pass (ancêtre de l’abonnement EA Play car il n’avait pas jugé que cette formule “n’apportait pas la qualité que les clients PlayStation sont en droit d’attendre“. Au contraire, le Game Pass est indéniablement la meilleure offre du genre sur le marché et Sony aurait donc du soucis à se faire pour son PlayStation Plus Extra et Premium. Le constat est donc clair : les négociations sont mal parties.
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