Quatre ans après la découverte d’un mystérieux virus – qui allait devenir la Covid-19 -, la Chine inquiète de nouveau l’OMS. Le deuxième pays le plus peuplé du monde attire le regard des scientifiques du monde entier qui constate une hausse des cas de maladies respiratoires. Dans un communiqué officiel, relayé par l’AFP, l’Organisation mondiale de la santé adresse une demande officielle à la Chine pour obtenir « des informations détaillées » sur l’augmentation des maladies respiratoires et les cas de pneumonie chez les enfants. Face aux risques, elle enjoint la population à « prendre des mesures » de protection pour limiter la propagation.
« L’OMS a adressé une demande officielle à la Chine pour obtenir des informations détaillées sur l’augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants », indique le communiqué.
Les autorités chinoises attribuent cette hausse à la levée des restrictions relatives au Covid-19 et à la circulation d’agents pathogènes connus tels que la grippe. Elles avaient souligné la nécessité d’améliorer la surveillance des maladies dans les établissements de santé, ainsi que de renforcer la capacité du système de santé à prendre en charge les patients. Par ailleurs, des médias et le ProMED (système de surveillance mondial des maladies ProMED) ont signalé des cas de pneumonie non diagnostiquée chez des enfants dans le nord de la Chine.
La Chine se veut rassurante
Une telle épidémie en novembre, qui touche des villes chinoises, ravive forcément de mauvais souvenirs. Le Covid-19 avait fait sa première apparition à sa période à Wuhan avant de se propager dans le monde. Malgré des images parfois inquiétantes, nous sommes loin d’une situation comparable. En réponse à la demande de l’OMS, la Chine déclare qu’aucun pathogène nouveau ou inhabituel n’a été identifié. Le principal suspect est la Mycoplasma pneumoniae. Ce un pathogène loin d’être nouveau – contrairement au SARS-CoV-2 – touche majoritairement les jeunes enfants et adolescents.
« Les autorités chinoises ont indiqué qu’aucun agent pathogène inhabituel ou nouveau ni aucune présentation clinique inhabituelle n’avaient été détectés, y compris à Pékin et dans le Liaoning, mais qu’il n’y avait pas eu de changement dans la présentation de la maladie », note l’OMS dans un nouveau communiqué. Rien d’alarmant donc si l’on en croit les autorités chinoises tandis que l’OMS affirme suivre de près la situation.
La Chine est dans le viseur de l’OMS
Pour l’heure, l’organisation campe sur ses positions. Elle recommande toujours aux chinois « de prendre des mesures », à commencer par se faire vacciner contre la grippe, le COVID-19 et d’autres agents pathogènes respiratoires. Elle conseille aussi de se tenir à l’écart des personnes malades, de rester chez soi en cas de maladie ou encore de se faire dépister et de recevoir des soins médicaux si nécessaire. De plus, le port du masque lorsque cela est approprié, une ventilation adéquate des espaces, et le lavage fréquent des mains font également partie de ces mesures essentielles. Ces recommandations sont les mêmes que celles mises en avant durant la pandémie Covid-19.
Enfin, il convient de rappeler que l’OMS et la Chine entretiennent des relations compliquées. L’Organisation mondiale de la santé critique régulièrement les autorités chinoises depuis la fin de la politique « zéro Covid ». Elle regrette le manque de transparence de Pékin, ainsi que son défaut de coopération durant la pandémie de Covid-19.
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