Le Nutri-Score va durcir le ton. Désormais, les critères qui entourent le système de notation français seront plus sévères concernant le gras, le sucre, et le sel. Même chose avec les produits laitiers et les protéines issues de la viande rouge, qui feront, eux aussi, l’objet d’une étude plus approfondie. Pour les associations de santé, l’objectif est clair : proposer un Nutri-Score plus précis et plus complet, capable de s’adapter à tous les régimes alimentaires.
Reste que si le fameux Nutri-Score et son code coloré permet de connaître d’un simple coup d’œil la valeur nutritionnelle d’un produit, il est régulièrement critiqué par les industriels, notamment pour son manque de nuance. Concrètement, ce dernier va se baser sur une portion générique, sans différencier une boîte de carotte en conserve d’une plaquette de beurre, forcément beaucoup plus grasse, mais qui sera consommée dans des proportions différentes. Ce durcissement des règles sonne comme la goutte de trop pour les fabricants. Le Nutri-Score n’étant pas (encore) obligatoire, beaucoup ont préféré le supprimer de leurs emballages.
Qu’est-ce qui change ?
À partir de l’année 2024, les céréales du petit-déjeuner vont perdre une lettre, de même que les plats préparés. En cause, la présence d’édulcorants, qui sera désormais comptabilisé comme un élément négatif. Les sodas allégés, par exemple, passeront de B à C. Même chose pour les yaourts à boire, qui seront considérés comme des boissons et non plus comme des produits laitiers classiques. Le lait demi-écrémé passera de A à B, et le lait entier de B à C. Quant aux Yop, Candy-Up et autres boissons lactées, elles perdront deux lettres, avec une classification entre D et E selon les compositions. Enfin, les laits végétaux, eux aussi, seront pénalisés, à cause de leur taux de sucre élevé. Cela ne concernera en revanche pas les laits sans sucre ajoutés, qui restent minoritaires sur le marché du végétal.
Seule bonne nouvelle : les huiles les moins saturées en acide gras devraient en revanche remonter d’une catégorie. Un moyen pour l’organisme de privilégier les huiles et les beurres naturels aux matières grasses transformées, potentiellement dangereuses.
Sans surprise, cette mise à jour sanction fait grincer des dents. Les industriels, en particulier, redoutent le retour du sucre dans les recettes allégées, rapporte le site de Midi Libre. Reste que si bon nombre de marques semblent décidées à boycotter le Nutri-Score, ce dernier constitue un avantage commercial et marketing lorsqu’il s’habille de vert. Selon le panéliste IRI, les produits classés catégories A et B enregistreraient des ventes supérieures de 2 à 5 % tandis que les produits les moins bien classés, comme E, subiraient des baisses de vente de 2 à 3%.
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A ce rythme ya que le rayon fruits et légumes qui aura droit au A (et encore, ça dépendra de leur taux de sucre naturel xD )
Pour la catégorie A du nutriscore, je ne vois plus que l’eau… et l’air.