Amazon Games, la division jeu vidéo d’Amazon, subit à son tour une restructuration. Le vice-président Christoph Hartmann a informé les employés de la suppression de 180 postes, qui toucheront principalement le département « Gaming Growth » et la chaîne Crown sur Twitch. Le dirigeant explique qu’Amazon cherche à renforcer l’offre Prime Gaming, et selon lui cette réorientation répond à une écoute attentive des clients qui veulent avant tout bénéficier de jeux gratuits chaque mois sur Prime Gaming.
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Malgré ces coupes, les projets en cours chez Amazon Games, notamment le développement de nouveaux jeux pour Tomb Raider, un MMO Le Seigneur des Anneaux et Blue Protocol, ne semblent pas menacés. Amazon conserve son engagement dans des jeux-services comme Lost Ark et New World. La filiale cherche à « optimiser » les ressources pour « livrer de grands jeux aux joueurs, maintenant et à l’avenir», d’après Christoph Hartmann.
Ce remaniement chez Amazon Games s’inscrit dans un mouvement de fond plus large qui affecte malheureusement l’ensemble de l’industrie du jeu vidéo. Le site videogamelayoffs.com, qui recense les destructions d’emplois dans le milieu, estime que l’industrie a perdu environ 6.500 emplois depuis le début de l’année. Et ces chiffres pourraient être sous-estimés car certaines entreprises n’ont pas divulgué le nombre exact de postes supprimés et les entreprises de jeux Web3 ou les organisations d’esports ne sont pas incluses dans cette liste.
Depuis plusieurs mois, c’est en effet la curée dans le secteur avec des entreprises comme Embracer, Bungie, Epic et même Twitch, propriété d’Amazon, qui ont annoncé des coups de haches plus ou moins prononcées dans leurs effectifs.
Ce n’est pas la première coupe sombre opérée par Amazon Games cette année. Twitch a déjà subi 535 suppressions d’emplois ; le service de streaming ayant licencié 400 personnes en mars, puis 35 autres il y a quelques semaines. Septembre a été le mois le plus difficile de l’année, avec 17 entreprises procédant à des licenciements. Hélas, les données suggèrent une accélération de ces éliminations de postes plutôt qu’un ralentissement.
Ces changements reflètent une restructuration générale du secteur, poussée par divers facteurs économiques et stratégiques. Les éditeurs et les studios ont embauché à tour de bras durant la pandémie, beaucoup croyaient que les chiffres mirobolants enregistrés pendant la crise sanitaire allaient perdurer… mais ça n’a pas été le cas.
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