Nul besoin de porter des lunettes pour voir que l’industrie du jeu vidéo, mais aussi de la tech en général, va plutôt mal. Les grosses entreprises enchaînent les licenciements de masse, et les studios se séparent de leurs filiales à tour de bras. Le plus récent exemple est Epic Games, qui a laissé partir un grand nombre de ses employés et a même impacté une entreprise que le groupe venait de racheter. SEGA ne fait pas exception à la règle sauf que cette décision lui apporte plus d’ennuis que prévu.
Une plainte vient d’être déposée à l’encontre de la société pour pratique de travail déloyale. La CWA (Communications Workers of America) accuse la firme d’avoir outrepassé les nouveaux syndicats afin de licencier un bon nombre d’employés ou de leur forcer la main sur la délocalisation de leur poste. Quelques dizaines de salariés temporaires se sont donc vues proposer de travailler en Europe ou au Japon, ce qui en pousse beaucoup vers la porte de sortie.
Le syndicat n’apprécie pas la démarche
Ils ont été mis au courant de cette décision via une réunion, dont la teneur n’a pas été discutée avec l’union des travailleurs. Récemment mis en place, le syndicat AEGIS-CWA représente près de 200 employés. Sur ce chiffre, c’est un total de 80 employés syndiqués qui serait impacté par la mesure, ce qui représente 40% des effectifs. Ce que lui reproche le syndicat est le fait que SEGA ait contourné la hiérarchie pour mettre son plan à exécution. De plus, certains déclarent que la décision a aussi été motivée en représailles de la création de l’union syndicaliste. Elise Willacker, testeuse QA senior chez Sega, explique à Kotaku:
“Il est décourageant de voir de telles actions de la part de Sega, car elles démontrent clairement une négociation de mauvaise foi et un refus de reconnaître les précieuses contributions d’une grande partie de nos collègues. Nous avons déposé une plainte pour pratique déloyale de travail afin de dénoncer le fait que Sega traite directement avec les membres et qu’il rompt le statu quo en annonçant aux membres de l’unité de négociation que nos emplois allaient bientôt disparaître.[…]
Sega ne sera pas autorisé à s’en tirer avec ce comportement illégal. Nous demandons à l’entreprise de titulariser tous les employés temporaires et de revenir à la table des négociations en toute bonne foi. Il n’y a pas d’autre solution juste.“
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