C’est une nouvelle qui avait fait beaucoup de bruit cette semaine. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, la règlementation sur le précieux sésame alimentaire était vouée à changer. Le bouclier de la loi sur la protection du pouvoir d’achat prenant fin, la carte tickets-restaurant était censée ne plus prendre en charge l’achat de courses alimentaires, comme les œufs, les pâtes ou encore les conserves de produits bruts. Une très mauvaise nouvelle pour les salariés à l’heure de l’inflation.
Sur les réseaux sociaux, c’est une véritable omerta populaire qui s’est levée contre l’abandon de cet assouplissement, voté le 16 août 2022. Une levée de boucliers qui semble avoir été entendue par le gouvernement. Hier soir, alors qu’elle était interrogée sur le sujet par M6, la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire a fait machine arrière. Alors que la mesure devait prendre fin le 31 décembre prochain, l’élue a confirmé que la liste des produits éligibles le resterait en 2024.
Rien ne change pour les titres-restaurant
Plus tôt dans la journée, la ministre s’était déjà montrée favorable à une prolongation du dispositif “au-delà du 31 décembre 2023 (…) permettant d’utiliser les titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires“. Une décision qui ne surprend pas donc, et qui fait suite aux nombreuses inquiétudes formulées cette semaine, autant du côté de l’opposition que du grand public. “Si l’inflation baisse fortement et si nous sommes (…) sortis de la crise inflationniste“, a estimé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, “l’augmentation des prix alimentaires reste très pénalisante pour des millions de nos compatriotes“.
Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024.
C’est une mesure de bon sens, utile aux Français. pic.twitter.com/GeVuugmjgy
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) November 14, 2023
C’est donc une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des salariés français. Concrètement, la mesure temporaire votée l’année dernière s’offre un nouveau sursis. Il sera de toujours possible d’utiliser sa carte pour faire ses courses alimentaires. De quoi rassurer les Français les plus précaires, mais aussi encourager le grand public à opter pour du fait maison et des plats sains, plutôt que de se tourner systématiquement vers des produits de consommation immédiate. Car au-delà de l’aspect économique de cette décision, le problème était aussi sanitaire : en privilégiant les plats tout prêts et les restaurants, le gouvernement risquait surtout de pousser le grand public vers de la malbouffe facile.
Les restaurateurs en colère
Si la prolongation des mesures d’assouplissement promet de réjouir le grand public, cette décision ne fait pas l’unanimité. Chez les restaurateurs, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) s’est dite “formellement” opposée “à toute nouvelle reconduction, même temporaire” de la dérogation. Selon le syndicat, la mesure temporaire aurait “entraîné un manque à gagner très important pour des milliers de restaurateurs” et plus d’un titre-restaurant sur deux serait aujourd’hui dépensé dans une grande surface plutôt que dans un établissement de bouche, rapporte un communiqué officiel, qui appelle plutôt à la création conjointe d’un système de chèque alimentaire destiné à “améliorer le pouvoir d’achat des publics les plus défavorisés”.
Aujourd’hui, plus de 5 millions de salariés utilisent leur carte-restaurant pour régler des repas ou des prestations alimentaires auprès de quelque 234 000 commerçants agréés.
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> Sur les réseaux sociaux, c’est une véritable omerta populaire qui s’est levée
Déjà que l’usage du mot “omerta” dans ce contexte est étrange, mais l’accoller à “véritable” prouve que vous n’en maîtrisez pas le sens.
Sinon, en revenant sur le fond, le communiqué de l’UMIH défend le fameux “manque à gagner”, cette notion qui ne décrit rien d’autre que la différence entre la réalité et une estimation effectuée au doigt mouillé (mais souvent un doigt d’expert, heureusement !).
J’ai un doute, est-ce que les restaurateurs ont créé tous les emplois qui devaient accompagner la baisse de leur tva ? Non ? Ah, zut, je suppose qu’il y a eu le covid et des crises qui font qu’ils n’ont pas pu tenir leurs engagements comme ils le souhaitaient. C’est pas de chance, hein ?
https://www.stayopen.io/
Allez voir votre employeur ou DRH, il existe d’autres solutions bien plus avantageuses pour tout le monde sauf les dinosaures des tickets resto…
Les restaurateurs sont bien gentils, mais le prix d’un plat chez eux équivaut à 3 jours de repas en magasin
De mon côté si on retire le fait de pouvoir payer certains produits, je les utilisrais juste pour les produits encore autorisés, ça me fera pas aller au restaurant plus souvent
moi perso je ne mange pas au resto tout les jours et je ne peut pas me le permettre.
avec l’inflation les ticket restaurent me permette de pouvoir faire mes courses et de pouvoirs variée les repas pour mes enfants.