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Netflix a enfin compris pourquoi ses films sont mauvais

La plateforme américaine semblait préférer la quantité à la qualité, c’est en train de changer.

Killers of the Flower Moon, Napoléon ou encore The Killer, les plateformes de streaming s’imposent désormais en concurrents directs des studios historiques. Après avoir évolué dans le monde très fermé de la SVOD, Netflix et consorts rêvent en grand. Ces offres attirent même les regards de pontes de l’industrie, de réalisateurs emblématiques qui n’hésitent plus à quitter leurs collaborateurs de longue date pour avoir le loisir d’explorer des histoires plus ambitieuses, de celles qui rendent les investisseurs frileux. Un récit historique sur le premier Empereur de France, un faux western sur le massacre des natifs américains ou encore un thriller nerveux avec Michael Fassbender, les projets ne manquent pas.

Apple TV+ s’est d’ailleurs illustrée dans le genre, récoltant en 2022 l’Oscar du meilleur film pour CODA. La plateforme semble bien partie pour décrocher quelques autres statuettes en 2024 suite au succès critique du nouveau film de Scorsese. Dans les deux premiers cas, Apple TV+ a d’ailleurs misé sur une véritable exploitation dans les salles obscures pour faire recette. Si le résultat est loin d’être à la hauteur de ses attentes, la réception est excellente. Le film porté par Leonardo DiCaprio, Lily Gladstone et Robert De Niro a récolté un score de 93% sur Rotten Tomatoes (critique). Chez Netflix, on peut également citer les excellents Pinocchio (oscar du meilleur film d’animation) de Guillermo del Toro ou encore Don’t Look Up : Déni cosmique d’Adam McKay.  De l’autre côté du prisme, Netflix nous abreuve bien plus régulièrement de métrages indigestes et peu inspirés.  La quantité plutôt que la qualité. En 2021, Netflix annonçait vouloir proposer 50  films originaux en 52 semaines. Du jamais vu pour une seule et même entité.

“Nous avions besoin de volume”

Deux ans plus tard, l’entreprise change son fusil d’épaule. Interrogé par Variety, Scott Stuber directeur de la division film, revient sur ces dernières années d’efforts intensifs pour alourdir le catalogue. Selon lui, cette approche était nécessaire pour s’imposer face à des concurrents bien plus expérimentés et dont les plateformes pouvaient déjà être agrémentées de productions existantes. Disney+ avait par exemple pu compter sur ses films d’animation, de la Fox et toute l’écurie Marvel avant son lancement. De son côté, Netflix perdait l’exclusivité de certaines grosses licences et ne pouvait à terme plus compter que sur ses créations.

“Nous étions un studio en croissance. Nous ne faisions ça que depuis quelques années et étions face à des entreprises de 100 ans. Vous devez alors vous demander, quel est notre business model ? Pendant longtemps, il fallait seulement s’assurer d’en avoir assez. Nous avions besoin de volumes. Il devenait clair que les sociétés étaient sur le point de récupérer leurs films et de les exploiter pour leurs propres écosystèmes. Nous avons dû parcourir le monde pour acheter autant que possible pour nous assurer d’avoir le volume auquel nos consommateurs sont habitués”.  

Désormais, le N rouge avance avec plus de précautions, à mesure qu’elle œuvre pour consolider ses finances. Comme le note Variety, elle n’achète plus sans compter, pèse le pour et le contre à chacune de ses explorations filmiques. Elle aurait laissé la priorité à ses concurrents sur certains projets, à commencer par le nouveau fillm de Matthew Vaughn Argylle. C’est finalement Apple TV+ qui a décroché l’exclusivité de cette adaptation. Dans le même temps, Netflix s’apprête à ouvrir les portes d’un nouvel univers, au potentiel important.

Zack Snyder présentera dans quelques semaines Rebel Moon, son Star Wars. Avec un budget estimé à 166 millions de dollars, le projet en deux parties est de ceux qui comptent. Le réalisateur confie d’ailleurs qu’il s’agit pour l’entreprise d’un investissement à hauteur “de ce qui a été fait pour Le Seigneur des Anneaux. Ils ont une tradition de prendre ce genre de paris fous”. Cette décision n’en est pas moins réfléchie, le N rouge espère sans doute de la place laissée vacante depuis Star Wars : L’Ascension de Skywalker. Si l’univers de George Lucas continue d’envahir régulièrement nos écrans sur Disney+, aucun film n’a été proposé depuis 2019 et aucun ne devrait l’être avant plusieurs années. Sa sortie promet d’être déterminante pour Netflix, qui confirmera ou non que de tels investissements lui sont plus profitables que des projets isolés et plus nombreux. Il lui faut encore faire émerger un véritable phénomène filmique, comme cela a pu être le cas avec Stranger Things par exemple. Netflix veut définitivement devenir une destination pour le cinéma d’envergure, qui se regarde néanmoins en 720p pour les plus petits budgets.

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5 commentaires
  1. Apple TV est la meilleure offre de streaming. Les séries sont incroyables par rapport aux autres offres. La qualité, la qualité, la qualité !

  2. La meilleure offre de streaming reste HBO et donc le pass Warner.
    Mais vient ensuite Apple, qui font du streaming ET du cinéma à côté. Tout compris.

  3. Apple tv est un déchet audiovisuel rien que du vide vide vide et même le dernier film de scorsese est d’un ennui

  4. Tiens c’est pas le wokisme qui a plombé Netflix mais le manque de qualité?
    D’un côté c’est souvent synonyme. Le Cahier des charges plombe toutes les productions du N qui se ressemblent toutes et sont réalisées par des Yesmans sans compétence.

    Si on retire les productions asiatiques Netflix serait dans le rouge.
    ONE PIECE a été sauvé par Oda, sans lui c’était l’échec habituel
    Voleuses est un scandale sans nom

    Disney aurait du servir d’exemple, mais visiblement ils ne sont pas prêts à redresser la barre.

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