La recherche des petits hommes verts a toujours occupé l’esprit humain. Avec les progrès scientifiques de ces 100 dernières années, notre espèce semble plus proche que jamais de rencontrer une autre civilisation intelligente, maîtresse d’un autre monde, lointain.
Mais la vie pourrait bien exister dans l’Univers sous d’autres formes, plus primaires, plus proches de nous. C’est en tout cas le parti pris par de nombreux scientifiques. Cette hypothèse a mené plusieurs expéditions d’exploration du système solaire, de Callisto à JUICE en passant par la sonde américaine Juno, aujourd’hui en voyage autour de Jupiter et de ses lunes.
En 2021 cette sonde Juno a fait un survol très précis de la plus grande lune de Jupiter, Ganymède. Cet amas rocheux est très proche d’une planète. Bien qu’elle ne tourne pas autour du Soleil, Ganymède dispose d’une taille comparable à Mercure, les métaux lourds qui la composent se sont regroupés dans le noyau, une spécificité planétaire.
Ganymède dispose même, chose rare pour une lune, de sa propre atmosphère. Dernier grand avantage, cette lune est en partie protégée par le champ magnétique de Jupiter. Avec autant d’arguments faisant d’elle une planète, Ganymède est rapidement devenue une des favorites des scientifiques.
Ganymède : candidate idéale ?
Découverte par Galilée en 1610, notre étude de cette lune a depuis démontré la présence d’un océan d’eau liquide sous sa surface de glace. Lors de l’expédition de 2021, la sonde Juno a confirmé la présence de cet océan, mais a aussi démontré qu’il était fortement salé.
Des sédiments ont été retrouvés à la surface, dans une région de la lune protégée par le champ magnétique de Jupiter. Ces sels ne pouvaient donc pas venir de l’extérieur. Lors de l’analyste infrarouge de Ganymède, les scientifiques ont également découvert des molécules organiques.
Ces ensembles d’atomes sont généralement composés d’au moins un atome de carbone et un atome d’hydrogène. Ils servent de fondation au développement de la vie selon le modèle carboné que nous connaissons sur Terre. À titre d’exemple, les molécules organiques les plus courantes sur Terre sont les glucides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques.
De la vie sur Ganymède ?
En explorant les données récoltées par la sonde Juno, les scientifiques ont essayé de trouver des traces de vie. Si leur étude publiée dans la revue Nature Astronomy ne mentionne aucune « présence avérée », elle continue de semer le doute sur la possible viabilité de cet océan sur Ganymède.
Afin de trancher définitivement cette question, les scientifiques attendent maintenant les résultats d’analyse de la sonde européenne JUICE, lancée il y a quelques mois par une fusée Ariane 5. Elle devrait atteindre Jupiter et ses lunes d’ici la fin de la décennie.
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